les cloisons de leur esprit,
et l'heure où on les comprendrait
s'ébauche et disparait.
La nuit, souvent, ils vont à la fenêtre :
et soudain tout est bien.
Leurs mains reposent dans le concret,
le coeur s'élève, pourrait prier
et les yeux pacifiés se posent
sur le jardin inespéré, souvent
dénaturé, dans le quartier qui dort,
et qui, dans le reflet des mondes inconnus,
continue à grandir et jamais ne se perd.
Rainer Maria Rilke