Mohamed El Baradei en famille, entouré de son fils, Mostafa, et de sa femme, Aïda. | Photo Thierry Esch
Les choses semblent se précipiter à la vitesse grand V en Egypte. Le vent est entrain de tourner et les Américains, spécialistes en tout et rien, prennent les devants pour exhorter Hosni Moubarak à quitter le pouvoir puisqu’une dictature de 30 ans ne peut mener une transition démocratique. De façon détournée donc, ils donnent au vieux raïs, une porte de sortie, pour qu’il échappe à la vindicte populaire et à la chasse aux sorcières….mais.
Comme la chute du Shah d’Iran Mohammad Rezah Pahlavi, qui s’était réfugié en Egypte après la fin de son régime, les chars qu’il avait déployé pour tuer les Iraniens n’avaient pas suffi. Au tour d’Hosni Moubarak de voir à ses dépends, que ces (ses) tanks ne semblent pas pouvoir arrêter le peuple égyptien, épris de liberté et appauvri. Mais, la surprise, c’est la convergence de vue entre islamistes et…modérés. Ce régime ne résistera pas. On va bien comment il tente, en supprimant la chaîne qatari Al Jazeera, de reprendre la main mais en vain…
C’est ainsi qu’on a appris que l’opposant au régime de Moubarak, Mohamed ElBaradei, ancien directeur général de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) et pris Nobel de la paix, aurait été adoubé même par la confrérie islamiste des Frères musulmans et mandaté par l’opposition dans son ensemble, pour qu’il négocie avec le gouvernement du Caire. Fichtre.
Quant à ElBaradei, il aurait entamé des négociations avec certains militaires, ce soir. Ceci, puisqu’il a été enfin autorisé à quitter son domicile pour aller manifester dans la rue. Chant du cygne du régime Moubarak de plus en plus palpable. Demain, probablement, on apprendra qu’il a été exfiltrer. ElBaradei est donc bien parti pour être l’homme de la situation et de la transition…
Dossier sur l’Egypte:
- Egypte: dangers, enjeux et perspectives
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