Son livre "J'ai toujours su que c'était toi" vient de sortir. Un témoignage vrai, émouvant et fait avec le coeur, voilà comment Gilbert Montagné l'a écrit !
Il relate, notamment, le combat d’une mère qui a pu échapper aux griffes des nazis en usurpant l’identité d’une autre. Et dit sa stupéfaction d’avoir retrouvé, un demi-siècle plus tard, la trace de celle qui, à son insu, lui a « prêté » son nom. Cette femme-mystère n’était pas tout à fait une étrangère… Grâce à Jeanne Kalfon, une mère opiniâtre qui croyait aux possibles, et à Robert Montagné, un père bienveillant, qui a su aimer son fils sans jamais considérer sa cécité comme un obstacle, Gilbert Montagné s’est construit.
Pourtant, à sa naissance, les médecins ne donnent pas cher de sa peau. Né grand prématuré sur la table de la petite cuisine, il pèse 950 grammes et part, sirène hurlante, dans un filet à provisions rempli de ouate pour le service néo-nat de Port-Royal. « J’ai toujours su que j’avais le choix de m’accrocher ou de lâcher prise. Mais j’ai voulu être là. » Non seulement il est là, mais il occupe une place de choix au sein de la tribu Montagné.
Pourtant peu loquace, son père lui assure qu’il apporte la joie au foyer. Sa mère ne cesse de lui ouvrir des fenêtres sur le monde et le choisit pour confident. Elle lui parle de sa judaïté, des conseils de son compagnon qui l’enjoint de ne pas coudre cette étoile jaune sur ses habits, de l’effrayant jeu de cache-cache avec les Allemands pendant la guerre, de la visite terrifiante de la Gestapo, de l’imprudent trafic de spiritueux pour survivre pendant que le chef de famille s’échine au STO et de Jeanne Pobel, nom d’emprunt sous lequel elle vivra pendant ces années chaotiques… Elle lui dit tout, même le plus intime.
Leur relation privilégiée, il la chérit comme un trésor. « Je sais recevoir les précieux cadeaux que la vie vous offre car je crois aux possibles, comme ma mère ! » Mais alors qu’il pensait avoir tout reçu : l’amour de sa famille, de Nicole, son épouse et sa bonne fée, de ses fils et petits-enfants, sans parler du succès artistique, l’incroyable survient : une femme qui l’a aimé sans le connaître surgit dans sa vie.
Une femme-mystère qui lui avoue : « Je t’attendais. J’ai toujours su que c’était toi ! » Mieux qu’une famille recomposée : Gilbert s’enorgueillit d’avoir composé sa famille.