D'abord parce qu'il y a toujours énormément de poésie dans ces réalisations, tant dans les histoires que dans les dessins.
Ensuite parce que l'histoire de petits chapardeurs qui vivent à notre insu dans nos maisons me plaît assez (oui, quand j'étais petite, j'ai dû voir des épisodes des Minipouss...) et que je pensais bien que ça pourrait également interpeler P'tite Louloute.
Conclusion : nous n'avons pas été déçues, ni l'une ni l'autre !
Le rythme de l'histoire est assez lent mais loin d'être anesthésiant, c'est comme se promener dans un tableau impressionniste (non, je ne passe pas mes soirées à regarder Pure Screen Museum HD !).
Les dessins y aident énormément puisque les vues du jardin sont de véritables tableaux.
On s'attache aux personnages, petits et grands.
On assiste à leurs aventures comme on regarde l'intérieur d'une maison de poupée particulièrement bien imitée. On a l'impression de regarder l'oeuvre d'un miniaturiste qui détourne nos objets pour les adapter à ces petits décors.
La petite héroïne n'est pas une super-héroïne aux pouvoirs extraordinaires. Non, c'est une petite fille curieuse, désobéissante, aimante. Une vraie petite fille, quoi !
Deux choses m'ont moins plu :
- le personnage de la mère d'Arrietty qui est toujours à la limite de l'hystérie ou de la crise de nerfs. Elle est incapable de la moindre décision judicieuse. Elle n'est même pas capable d'organiser un paquet portable sur le dos sans que le père demande à Arrietty d'aider sa mère à s'organiser.
Juste une fois, si une mère pouvait soit ne pas mourir à la naissance du héros, soit ne pas se révéler absolument insupportable, ce serait fort agréable !
Oui, je sais, les contes sont faits pour les petites filles et elles ont besoin, dans le règlement de leur complexe d'Oedipe, d'être à l'unique place féminine, de "tuer" leur mère mais bon, hein... On peut aussi considérer que les mères sont les modèles des petites filles et s'il est nocif de leur faire croire que nous sommes des wonder-women, il est tout aussi nocif de leur faire croire que nous sommes en dessous de tout, voire quantité négligeable... Merci Tonton Bettelheim, merci Tonton Freud !
- le fait que le film soit distribué par la World Company de Tonton Walt (oui, j'ai beaucoup de tontons, moi !)...
Ca ne change rien à la qualité du film, bien évidemment mais c'est choquant de se dire que tout doit passer par là, qu'il n'y a plus ou peu de possibilités de produire ou diffuser de façon indépendante.
Ceci mis à part, je vous engage à y emmener vos petites têtes blondes...
C'est mignon, c'est gentil mais pas niais.
Un petit discours sur nos responsabilités quant à la nature et aux êtres vivants sur notre planète mais, même si ça semble un peu superflu, voire démago aux adultes, je pense que 1/ ça n'est jamais inutile et 2/ ça s'adresse aux enfants et, eux, ils en ont besoin...
Bref, un joli moment de poésie, de jolis sourires et de petites émotions...
A bientôt !
La Papote