Une chose à laquelle je croyais encore jusqu’à très récemment, c’est que, quand on écrit, il faut investir ses personnages pour les rendre réalistes. Un peu comme un acteur.
C’est-à-dire, se mettre dans leur position, leur situation (avec leur passé, leur convictions, leur histoire propre, leur point de vue…), avoir leur état d’esprit à l’instant T et leur état émotionnel pour arriver à faire que leurs réactions et les dialogues soient réalistes.
J’y crois toujours, mais ça ne marche pas forcément à tous les coups. Pour L’Enfant du Louvre, je n’y arrive pas. Je n’arrive pas à me mettre dans la peau d’une gamine de 10 ans, je n’arrive pas à me mettre dans la peau de Gaston. C’est vrai qu’au début de la rédaction, j’ai réussi quelques heures à me glisser dans le personnage. J’ai même réussi à chialer en écrivant le second chapitre (punaise, je pensais pas que ça tournerait si vite à la tristesse… je m’y attendais pour la 2de moitié mais pas dès le second chapitre ! )
Et voilà que je n’arrive pas à me glisser dans les personnages. Gaston particulièrement puisque l’histoire tourne autour de lui. En fait, depuis ce fameux chapitre… C’est sans doute pour ça aussi que j’ai du mal à écrire cette histoire.
J’ai sans arrêt l’impression d’être « à côté de la plaque », que ce que je fais ne correspond pas aux personnages… J’ai avoué ça à mon chéri et il n’est pas d’accord.
L’une des scènes que je pensais particulièrement ratée à cause justement du fait que je n’ai pas réussi à « incarner » le personnage, lui la trouve particulièrement réussi.Très juste, alors que je la trouvais au contraire un peu trop…
Du coup, je ne sais pas trop quoi faire. Continuer avec cette distance entre moi et mes personnages ou abandonner parce que je n’arrive pas à les faire miens…
Bon de toute façon, j’ai l’histoire jusqu’au bout, je vais pas la laisser tomber comme ça… La question est plus est-ce que je mets en pause et reprend plus tard ou est-ce que je m’obstine à finir le récit même si je ne suis plus du tout dedans et que ça risque d’être nul (selon mes critères)
Il faut que je passe à autre chose, une toute autre histoire à commencer pour retrouver une bonne stimulation, et revenir sur celle-là quand l’envie m’en prendras !