Rien à Déclarer

Ayant la chance de vivre dans le Nord (-2°C res­senti -6°C ce matin au réveil... agla­gla... j'ai perdu mes gants en plus ! ), j'ai la chance d'avoir vu Rien à Décla­rer en "avant-première" puisque c'est sor­tie dans la région depuis mercredi.

Alors, pour ceux qui avait peur d'un Bien­ve­nue chez les Ch'tis 2, n'ayez crainte, ce n'est pas ça du tout. A part quelques accents un peu for­cés du côté des doua­niers fran­çais, quelques clins d'oeil (la fille vend des cho­co­lats belges et on sert de la car­bon­nade fla­mande), on est pas chez les ch'tis. On pour­rait en fait être à n'importe quel endroit sur la fron­tière franco-wallonne.

Le prin­cipe est le même que : deux cultures dif­fé­rentes qui apprennent à se connaître. Sauf qu'en fait, non, c'est pas ça. C'est l'histoire d'un doua­nier belge qui déteste les fran­çais. C'est l'histoire d'un doua­nier fran­çais qui est amou­reux d'une belge... Pas d'affrontement cultu­rel, juste du racisme. Et évi­dem­ment, les deux vont devoir cohabiter.

C'est une comé­die. Pas sub­tile, pas spi­ri­tuelle et pas roman­tique (disons-le, les seuls moments "roman­tiques" du film sont gâchés par les mimiques simiesques de Dany Boon, la peur de tom­ber dans le nian-nian ?)

Une bonne grosse comé­die avec des jeux de mots idiots, des situa­tions gro­tesques, des per­son­nages cari­ca­tu­raux... Parce qu'on rit (oui, même quand c'est tota­le­ment absurde) et que ça fait du bien.

On rit du racisme pri­maire et tota­le­ment débile de Ruben Van­der­voorde (Benoît Poel­voorde) qui explique com­ment des mil­liers de belges sont morts pour arrê­ter les fran­çais à la fron­tière (ce qui n'est pas exac­te­ment le cas, vu que c'était plus une guerre civile... Louis-Philippe ayant même refusé que son fils soit nommé roi des belges de peur de se retrou­ver dans un bour­bier sans nom niveau euro­péen), que les étoiles sont belges tout comme le ciel puisqu'au des­sus de la belgique...

En fait, c'est comme faut pas attendre du spi­ri­tuel et de l'intelligence. C'est une comé­die et ça n'aspire à rien d'autre. Comme d'habitude, j'adore Poel­voorde, Dany Boon par contre est resté beau­coup trop dans son rôle "comique du Nord" et c'est dommage.

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