Certaines informations, cocasses à souhait, sont souvent amusantes à commenter. Surtout si celles-ci viennent des hauts lieux, notamment de l’Elysée. C’est ainsi que la première dame de France, Carla Bruni-Sarkozy a décidé de faire du Eric Besson, mais à l’envers. Le ministre avait quitté le Parti socialiste avec bruit et fracas en rejoignant le camp d’en face, l’UMP, en pleine campagne présidentielle en 2007. Dans son cas, unique dit en passant, l’opportunisme et la félonie gouvernaient ses idées. Dans le cas de Carla Bruni qui a déclaré « Je ne me sens plus vraiment de gauche », il est assez difficile de décrypter un tel changement surtout qu’elle ne fait pas de politique en principe. Ambiance.
C’est dans un article tiré du journal Le Parisien daté du 31 janvier dernier, que la première dame de France a fait cette déclaration. Si la politique, cela va sans dire, ne saurait être l’apanage ou la chasse gardée de ses seuls professionnels, l’avis de la femme de Nicolas Sarkozy, président de la République, a une signification toute particulière, même comme la concernée a développé sa pensée de façon alambiquée et hors de propos. Elle se réclame apolitique, et concentre ses activités à travers sa fondation ou pour sa lutte contre le sida. On a appris que maintenant, elle souhaite s’attaquer à l’illetrisme. Tout ça est noble.
Sa manière à elle de faire de la politique dit-elle, c’est de ne pas procéder de façon conventionnelle, mais en axant son combat dans des actions humanitaires. Ambassadrice du Fonds mondial contre le sida, Carla Bruni-Sarkozy, qui semble-t-il influence énormément sa « came », n’envisageait pas il y a peu, que celui-ci se représente, en 2012, pour un second mandat à l’Elysée. Elle aurait visiblement changé d’avis et précise que ce dernier n’est pas encore en campagne et par conséquent, pour l’instant, elle s’abstient de tout commentaire.
« Je ne me sens plus vraiment de gauche ». Quoi penser de cette déclaration ? Soit elle a perdu ses idéaux passés, soit Nicolas Sarkozy déteint négativement ou positivement-c’est selon-, sur elle. Mais, dans cette pensée apocryphe ou pas, la divagation intellectuelle ne fait pas de doute. C’est vrai qu’on passe facilement de l’extrême-gauche à l’extrême droite mais, de la gauche vers la droite, c’est grâce ou à cause de Nicolas Sarkozy que ce phénomène s’est considérablement développé en France. Politique d’ouverture oblige.
La chanteuse à « voix » un peu décatie et au succès déclinant, auréolée par les sondages qui lui donnent un brillant 66% de Français satisfaits d’elle, avec à la clé, un époustouflant 68% qui pensent qu’elle donne une image positive de la France à l’étranger, Carla Bruni-Sarkozy se dit choquée par la…Gauche. Fidèle en amitié, elle trouve insupportable que des leaders de gauche aient osé critiqué Roman Polanski, accusé de viol, et Frédéric Mitterrand, l’homme qui inventa des prostitués Thaïlandais de…40 ans, entre autres éphèbes, dans son best-seller « La Mauvaise Vie ». Tiens, la parole d’un seul homme peut-il vous faire ainsi d’être dégoûtée d’une idéologie globale alors que personne ne peut se prévaloir d’être l’incarnation d’un modèle de société ?
Les explications de la première dame de France, Carla Bruni-Sarkozy, ne tiennent pas la route. L’explication la plus plausible serait, me semble-t-il, liée au mariage de l’ex mannequin avec le chef de l’Etat français, et tout ce qui va avec. C’est vrai que, d’avoir un VRP exclusif comme Nicolas Sarkozy vous change un homme. C’est une colonne vertébrale qui vous happe, vous transporte vers des chemins insoupçonnés, vers des voies et des choix aux antipodes de vos idées. Finalement, Carla Bruni-Sarkozy vient d’inventer les idées sexuellement transmissibles…Raisonnement court-termiste ? La madone sera de retour dans les bacs en septembre, avec un nouvel album…