Le mauvais libéralisme scolaire est le fruit de la pédagogie de projet

Publié le 01 février 2011 par Veille-Education

De Natacha Polony :
Ces grands maîtres ès pédagogie, que les Français avaient voulu congédier, voient désormais leurs idées triompher. N’était l’attaque contre les postes et le statut des fonctionnaires, ils seraient aux anges. Car les « projets pédagogiques » et autres actions « transdisciplinaires » s’accommodent parfaitement du modernisme managerial fait de « soutien personnalisé » et d’« orientation active ». Tant qu’on ne risque pas d’y entendre parler de grammaire ou d’histoire littéraire…
Or l’école – entendons l’école républicaine, telle que la conçoit la tradition française, à laquelle la populaiton de ce pays semble pourtant fort attachée – ne ressemble pas non plus à l’idée que s’en font les contempteurs de l’affreux « élitisme » français. Car l’école ne sert pas seulement à effacer les ingalités sociales. Voire même, quand elle s’assigne ce but, elle s’en éloigne justement à une vitesse vertigineuse, comme le prouve l’évolution du système français.