Une histoire de macarons

Publié le 23 janvier 2008 par Anaïs Valente


(Pour la petite histoire, à 18h ce mardi, Mahaut me propose d'illustrer quelques billets, je pense à celui-ci, je lui en parle, et moins d'une heure plus tard, j'ai mon dessin, merci Mahaut, non seulement tu es talentueuse, mais tu es rapide).

On m’a dit un jour « tu as testé les lentilles de contact, pour ensuite revenir (contrainte et forcée) aux lunettes, c’est un peu comme si on te filait une Porsche pour ensuite t’obliger à rouler en 2cv… un monde de différence ».


Voilà la sensation que j’ai après avoir goûté aux macarons de Jean-Philippe Darcis.  Qui a été formé chez Ladurée, à Paris.  C’est dire si sa réputation est faite.
Mes premiers macarons, vous vous en souviendrez, m’avaient été offerts pour mon birthday par mes collègues Mostèk et Moustique-ex-pétasse.  Je les avais adorés.
Mais voilà, j’ai goûté aux Macarons de Monsieur Darcis (Macarons avec un grand M, ils le méritent), et ma vie ne sera plus jamais pareille.
Car plus jamais je ne pourrai manger les macarons de ma région.  Plus jamais.  Sorry les collègues chéries, après la Porsche du macaron, plus moyen de conduire la 2CV du macaron, vous comprendez ?  (En plus on a appris qu’ils les congelaient, leurs macarons, c’est pas bien ça hein, je ferai plus leur pub, c’est clair !)
Lors de mon escapade dans la cité ardente, vous le savez, Alex m’a fait découvrir ce palais du palais.  Et les Macarons de Monsieur Darcis (j’ai l’impression d’être téléportée dans Orgueil et Préjugés là… même si l’orthographe n’est pas semblable).
Et depuis, je n’en suis pas remise.
Je peux le dire clairement : Alex et moi, on a connu un orgasme gustatif.  Même plusieurs.  Ensemble et seules (bizarreté de la langue française qui veut qu’ensemble soit singulier et seuls pluriel).
Après avoir goûté à deux macarons sur place, je me suis offert un petit sac pour moi rien que pour moi tout pour moi, contenant cinq précieux macarons : pain d’épice, framboise, coquelicot-fraise, pistache et nougat.  Seul regret, il n’y avait plus de cassis-violette, le meilleur paraît-il.
De retour chez moi, je m’installe confortablement, je mets le DVD de Alive, le film contenant la première apparition de Christophe Willem, un film dont je rafolais bien avant qu’il soit méga célèbre et tout et tout.
Et je déguste.
Je fonds.
Je bave.
J’orgasme.
Cinq fois.
D’affilée.
Je pense n’avoir jamais rien mangé d’aussi bon.  Un goût prononcé, malgré l’absence d’arômes artificiels, un moelleux incomparable, une sensation à la fois de croquant et fondant (la sensation des gaufrettes Verkade – ça croustille sous la dent, dans la bouche c’est fondant, aaaah les gaufrettes Verkade, c’est croustifondant – mais avec des goûts incroyables en sus).  Je n’en suis toujours pas remise.  Toujours pas.
Je le dis et je le dirai jusqu’à ma mort : dans une vie humaine, y’a une chose à faire absolument : manger un Macaron de Jean-Philippe Darcis.  C’est impératif.
Je suis dès lors actuellement confrontée à un cruel dilemme : aller vivre à Liège pour manger des Macarons à volonté, mais me passer ad vitam d’écharpes Strelli, ou rester à Namur sans plus jamais connaître la joie de déguster les macarons de Jean-Philippe…  Seule solution : tenter de convaincre l’un, ou l’autre, d’ouvrir un nouveau magasin.  Jean-Philippe, je t’en conjuge, Monsieur Darcis, je vous implore : ouvrez un macaron’shop à Namur, par pitié.  A défaut, j’irai vivre à Paris et manger des macarons Ladurée, tant qu’à faire.
Voir les macarons de Monsieur Darcis.  
Et puis mes macarons à moi.