L’arabe est l’une des langues les plus parlées du monde. Selon la liste de George Weber, l’arabe serait la 5eme langue la plus influente du monde devant l’allemand et le chinois. On connait la forte population d’origine maghrébine en France, donc pour moi l’arabe a largement sa place dans l’enseignement scolaire.
La question est cependant beaucoup plus délicate lorsque l’on évoque l’apprentissage de l’arabe au primaire. Personnellement j’y vois deux objections. La première concerne le programme du primaire déjà trop lourd à mon goût. Beaucoup d’enfants rentrent au collège avec des lacunes en français ou en mathématiques. Il me semble plus important de consolider les bases dans ces matières. La deuxième objection concernerait plutôt le choix de la seconde langue à enseigner (s’il y a deuxième langue à enseigner !). Je veux quand même rappeler que l’anglais est la langue la plus influente au monde. Ne serait-ce donc pas plus intéressant d’apprendre plutôt cette langue.
Cependant je me dois de contre-balancer mon argumentation. Jean-Yves Rochex a travaillé sur la question de la transmission du savoir comme problème culturel et identitaire. Il en est arrivé à cette conclusion. Pour réussir à l’école, il y a trois conditions :
- L’enfant s’autorise à aller vers une culture autre que la culture familiale
- Les parents doivent autoriser l’enfant à aller vers une culture autre
- Il faut que l’enfant autorise ses parents à être ce qu’ils sont.
Je pense que l’apprentissage de la langue arabe au primaire sous forme d’option pourrait être un lien entre la culture de l’enfant d’origine maghrébine et sa nouvelle culture. Il permettrait peut être au parents de mieux accepter l’école et son enseignement. Finalement ce serait peut être une solution pour diminuer l’échec scolaire des enfants des familles issus de l’immigration maghrébine. Peut être…
Cette question est vraiment délicate à l’école primaire. Mais à partir du collège, cette langue devrait être enseigné au même titre que l’allemand, l’espagnol, l’italien, le chinois….