Magazine Journal intime

A la recherche de la quiétude perdue

Publié le 03 février 2011 par Anaïs Valente

L'autre jour, je terminais à midi.  Mais je savais qu'il y aurait du monde at home, installation de my new kitchen oblige (ça en jette, non, in english, "my new kitchen").

Et vu que j'avais déjà bossé lundi toute la journée pour échapper aux envahisseurs, mardi toute la journée pour la même raison, mercredi, j'avais pas envie de bosser toute la journée, na.  C'est pas que j'aime pas mes collègues hein, mais j'avais pas envie, c'est tout. 

Sauf que j'avais pas envie non plus de rentrer à midi et de découvrir les envahisseurs, que je supposais encore chez moi, même si j'espérais que non.  On vit d'espoir je sais.

Passqu'il faut dire que les bruits de forage, de perçage et d'autres trucs en -age, j'ai eu ma dose ces derniers temps.  J'ai aussi eu ma dose de portage d'objets, mais ça j'en remettrai une couche une fois la cuisine terminée, vu qu'il faudra tout ranger dedans, après avoir tout nettoyé, aspiré, re-nettoyé et re-aspiré, fou comme ça salit et ça couvre tout de trois centimètres de poussière blanche, puis de trois centimètres de poussière beige, l'installation d'une cuisine équipée.

Donc, à midi, j'ai décidé d'aller zoner en ville.  D'autant que l'abominable verglas des neiges avait commencé à fondre.

Sauf que j'avais froid, mais c'est un détail que je ne ferai qu'évoquer.

Je me rends donc au Ot's, ce burger restaurant namurois que je connais depuis que je suis haute comme trois pommes, savoir depuis mes onze ans.  A onze ans, j'avais la taille et la tronche d'une môme de huit, donc trois pommes, ça suffit comme hauteur.  Il fut un temps où j'allais chez Ot's un samedi sur deux avec mon paternel, avant la naissance du Quick, un temps que les moins de vingt ans ne peuvent bien sûr pas connaître.

J'y mangeais un junior sans ketchup, à savoir une tranche de boeuf dans du pain, sans rien.  J'avais vraiment des goûts de chiotte quand je ressemblais à trois rainettes. 

Donc me vlà au Ot's avec un bon bouquin à dévorer en même temps qu'un senior (tranche de boeuf, fromage, salade, ketchup et mayo, bien meilleur que le junior sans ketchup of course), des frites et un coca light pour le régime, ça va de soi.

Il y fait hyper froid, et c'est dramatiquement dramatique, cf le détail évoqué plus haut.  Je grelotte, j'aime pas ça, mais soit.

Mais le pire du pire, c'est qu'une fois installée, paisiblement, devant ma boustifaille et mon roman (le génial En toute discrétion, suite de Confidentialité assurée, de Jessica Brody, je vous en parle dimanche, avec le big retour de "le dimanche, on lit au lit"), c'est le drame.

Un drame qui commence tout doucement, avec de légers coups de marteau, vite transformés en coups de masse, puis en coups de burin.

Un drame qui continue atrocement, avec des bruits de perceuse, puis de forage quasi pétrolier.

Un drame qui fait que, c'est mon destin actuellement, apparemment, de vivre dans les bruits de travaux.

Je quitte ensuite les lieux pour aller me les geler (enfin si j'en avais) à l'Inno (rien de neuf, rien de beau), chez Club (rien de neuf non plus) et chez Blokker, à la recherche d'un choli pot pour abriter mes jolis M&Ms verts qui viennent directement de la grosse pomme (verte), soit New-York, excusez du peu.  Un pot de M&Ms qui sera la première déco de my new kitchen... et la boucle est bouclée.


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