A la naissance de son deuxième enfant, une jeune maman s’enquière aussitôt d’une « nounou » pour garder ses enfants et pouvoir reprendre son travail. Sa mère lui dit « mais la meilleure nounou, c’est toi ».
Elle avait bien raison cette grand’mère. Mais les choses sont ainsi faites que beaucoup de mères en sont là. Les unes par nécessité, car il faut ramener un deuxième salaire à la maison, quand ce n’est pas le seul. Les autres sous l’influence de la pensée unique selon laquelle une femme ne s’aocomplt que dans une vie professionnelle. On évoque l’égalité des sexes, du moins tant qu’on les distingue. Et puis on pense avoir besoin de leur sensibilité dans les conseils d’administration comme dans les partis politiques. On n’a peut-être pas tort mais alors tant pis pour les enfants.
Pourtant toutes les mères sentent que la séparation, même provisoire, est ressentie par le bébé comme un nouveau déchirement après celui de l’accouchement. Aucune nounou, si attentive soit-elle, ne pourra calmer l’inquiétude instinctive ainsi provoquée. Une blessure qui laissera des traces.Les parents adoptifs diront combien les enfants qu’ils ont accueillis avec toute l’affection possible, cherchent à retrouver leurs racines pour effacer cette blessure Pourtant si c’est nécessaire, la nounou est un moindre mal, car elle est identifiable. Mieux encore si elle est sur place et que l’enfant ne perd pas son cadre.Tel n’est pas le cas des crèches où la continuité du service ne peut être assuré que par un roulement du personnel.
Après le jardin d’enfants, réputé permettre une première expérience de socialisation, l’Etat prend la main avec les petites et grandes maternelles. Voilà l’enfant pris dans la monstrueuse machine de l’éducation nationale, une machine aussi lourde que l’armée chinoise ! Et l’on prétend y faire de l’éducation. Rendez-vous à la sortie des écoles et des collèges pour juger du résultat.. Car éduquer, c’est étymologiquement : faire sortir de la dépendance pour conduire à la liberté. Est-ce mépriser le dévouement des maîtres de dire que leur système est aussi adapté à la chose qu’une bétonneuse à faire de la dentelle ? L’éducation est la responsabilité des parents et nul n’a autorité pour s’y substituer. Ce qu’ils attendent de l’école c’est une aide qui respecte leurs options et non un carcan qui étouffe les personnalités.
L’éducation est un artisanat qui ne produit rien en série. Mieux vaudrait donc donc abandonner une appellation trompeuse pour en revenir à celle de Jules Ferry l’INSTRUCTION PUBLIQUE. La tâche est déjà suffisamment complexe puisqu’on ne connaît pas de ministre qui n’ait tenté sa réforme. Avec le succès que l’on sait. A leur arrivée en 6ème, 20% des enfants ne savent ni lire mi copter. Qu’on ait multiplié l’encadrement, réduit les effectifs par classe, modifié les horaires et le calendrier, supprimé les classements et bientôt peut-être les notes, rien n’y fait. Mais on continue et les contribuables paient de plus en plus cher.
Sous la conduite de l’Etat, c’est clair, l’avenir des jeunes français est compromis. La solution est ailleurs, dans des organismes non gouvernementaux et par conséquent tout à fait libres. De nombreuses initiatives sont déjà prises ici ou là. Il faut les soutenir pour que se construise peu à peu une pleiade d’écoles nouvelles et chrétiennes pour les parents qui le voudront.
Nous montrerons que, comme « nounou » pour la jeunesse de ce pays, l’ETAT est un mauvais choix.
HMH 2 02 11