sa façon, le frère André présente aux
hommes et aux femmes de notre temps un modèle de vie simple et accessible, et offre une voie d’entrée dans l’expérience mystique chrétienne. S’il n’a pas connu le rayonnement théologique d’autres
grandes figures récentes de l’histoire chrétienne – comme Thérèse de Lisieux ou Mère Térésa de Calcutta, par exemple – c’est en partie parce qu’il n’a pas laissé de traces écrites de sa pensée et
des accents particuliers de sa relation à Dieu. Son expérience spirituelle s’est transmise de bouche à oreille, d’un croyant à l’autre, et notamment grâce aux nombreux témoignages des personnes
qui l’ont côtoyé.
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Il ne fait aucun doute qu’André Bessette avait une claire conscience de la boussole spirituelle qui le guidait. Un socle intérieur de foi et de confiance – sur lequel se sont appuyés ses choix de vie, ses solidarités d’Église et son ministère – l’a bien gardé des pièges d’élitisme ou d’inauthenticité auxquels on associe parfois l’église puissante des années d’après-guerre au Canada français.
(à suivre)