Je ne voulais pas y croire.
Malgré quelques indices.
Il m'arrivait de le penser.
Tout bas.
Hier, 21 heures.
L'apocalypse frappe à ma porte : je n'ai plus un poil de beurre.
Ni une, ni deux, je dégringole les escaliers. Direction : chez le voisin. Un sale con au demeurant.
Bref, toc toc, je fais à la porte, style suave.
Il ouvre.
Je lui explique.
Lui : "Je savais que vous étiez dans le pétrin".
Moi : "Ah".
Lui : "En dix ans, vous m'avez rendu visite trois fois. La première, vous étiez inondé et vous n'aviez ni seau, ni serpillère. La deuxième, vous n'aviez plus d'électricité… ni de fusibles, ni de bougies et la troisième, c'est ce soir".
Moi (enthousiaste) : "Et vous avez eu un seau, une serpillère, des fusibles, des bougies… Alors ce soir…".
Lui : "J'ai du beurre".
Moi (très enthousiaste) : "Qu'est-ce que je disais !".
Lui : "Et qu'est-ce que vous en déduisez ?".
J'ai remonté les escaliers en sachant ce qu'il fallait penser de ce monde.
Je vous assure que psychologiquement, ça m'a aidé.
On mésestime l'importance d'avoir raison.