Par contre les moyens d’y remédier sont franchement amusants. Oui, j’espère que le conseil de n’annoter que les bouquins de la bibliothèque était humoristique ! Parce que ça ne me dit pas DU TOUT, moi,d’entrer dans l’intimité d’un autre lecteur.
La relation que j’ai avec un bouquin est personnel. Quand je lis, j’ai l’impression d’entrer dans l’histoire (ou pas, ça dépend) mais c’est un plaisir solitaire. J’ai déjà essayé avec quelques livres la lecture commune avec chéri. Mais comme on a pas les mêmes goûts… et puis moi, j’aime discuter du bouquin. Lire les divagations des autres sans pouvoir y répondre et discuter, sans façon.
Pour moi, un lecteur scribouilleur n’est pas un étrange, mystérieux et sombre inconnu. C’est un sombre crétin qui ne respecte pas ce qui ne lui appartient pas.
La lecture pour moi c’est en solitaire : petit moment de liberté où je m’échappe et ne suis plus là. Et personne ne sait où je suis réellement. Une évasion temporaire du quotidien. Alors lire les élucubrations d’un intrus dans le récit, je le sens comme une agression.
Ma lecture, je peux en faire part aux autres : ce que j’ai aimé ou non, pourquoi, ce que je pense de l’histoire, parfois d’une phrase qui me saute dessus et s’incruste dans ma tête ou me fait rire… En fait, je fais tout ça : souligner, surligner, annoter, critiquer. Mais je ne l’écris pas. Ca reste mental. A la limite, je retiens la page pour revenir noter une citation ou autre plus tard et je continue.
Mais j’espère vraiment que les gens qui sont atteints de cette gribouillite aigüe ne vont pas jusqu’à annoter les bouquins des autres ! Hein, rassurez-moi celles qui font ça, si on vous prête un livre, vous ne l’annoterez pas ?