Michèle Alliot « Ailée »-Marie: jusqu’à la lie !

De plus en plus intenable est la situation de la chef du quai d’Orsay. Il n’y a pas eu un, mais deux voyages en avion. Michèle Alliot-Marie, plus que jamais, mérite le sobriquet à lui attribué: Michèle Ailée-Marie. C’est en somme, celle qui vole gratis.  C’est la nouvelle Eric Woerth du Gouvernement Fillon, celle qu’on défend sans réelle conviction. Quant à l’ancien ministre des Finances qui était hier matin, dimanche, dans l’émission « Parlons-en » de LCP- Le Journal du Dimanche, il a déclaré: « Je serai le dernier à soutenir Michèle Alliot-Marie parce que mon soutien, probablement, la desservirait et je ne veux pas la desservir. Je suis lucide sur ma situation aujourd’hui ».

Sans vergogne, c’est  la fuite en avant. Michèle Ailée-Marie patauge telle un mouche dans la bouse. Ses justifications deviennent insupportables. Déjà épinglée pour ce premier vol providentiel…mon oeil, puisqu’elle avait croisé par hasard son richissime ami Aziz Miled sur le tarmac de l’aéroport de Tunis, par amnésie, au temps pour moi, par fatigue a-t-elle dit, elle a oublié de signaler le second vol. Petit rappel: celle qui a passé ses vacances de Noël en Tunisie, avait reconnu après un papier du Canard Enchaîné, avoir fait un trajet à bord du jet privé de l’homme d’affaires tunisien, Tunis-Tabarka. On apprend aujourd’hui que le vol tétulaire de la ministre des Affaires étrangères et sa famille n’en était vraiment pas un, puisqu’elle et sa famille on repris le même avion pour une excursion de milliardaires à Tozeur.

Ah, Tozeur, cette petite ville semi-désertique aux portes du désert du Sahara ! La famille Alliot-Marie s’y est probablement rendue,  pour y admirer les littrés et les palmiers dattiers, consulter les marabouts. Pourquoi pas sur les pas du comte Auguste-Antoine du Paty de Clam (1856-1929), officier, administrateur des colonies, archéologue et membre de la Société de géographie de Paris passionné par l’histoire de la Tunisie ? Michèle Ailé-Marie avait évoqué rapidement, la semaine dernière, une excursion, mais sans préciser le lieu ni le moyen de locomotion. Ah, la grosse fatigue !

Refusant de faire son mea culpa, elle a néanmoins déclaré qu’elle comprend que ces voyages « peuvent choquer certaines personnes », et « qu’à l’avenir, (elle en tiendrait) compte ». Ouf, l’honneur est sauf ! Alliot-Marie refuse de démissionner. Et Patrick Ollier alors, son compagnon ? Pourquoi toujours s’en prendre aux femmes ?  Mais, voici les salmigondis de Michèle Ailée-Marie, ou si vous voulez, Ailée-Marie dans le texte:

• « Je n’ai rien fait de répréhensible sur le plan politique, sur le plan juridique et je pense aussi sur le plan moral »
• « Quand je suis en vacances, je ne suis pas ministre des Affaires étrangères. »
• « Je ne savais pas, car je n’ai pas demandé le plan de vol. Figurez-vous que quand je monte dans un avion, je ne demande pas le plan de vol. »

Les promesses ? Qui se souvient encore de la République irréprochable promise par….Nicolas Sarkozy ? Après la sortie d’Ailée-Marie, les réactions ne se sont pas faites attendre. « On est toujours ministre de la République, qu’on soit en vacances ou en activité », lui a répondu, hier, sur les antennes de France Info, le chef de file des députés PS au Palais Bourbon, Jean-Marc Ayrault. Quant à l’ancien premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande, il a visé en filigrane la personnalité même du chef de l’Etat Nicolas Sarkozy.  Il a assuré avoir rompu les relations de son parti avec celui de  Ben Ali il y a quelques années. L’irresponsabilité est à l’optimum. Le dernier mot revient à Ségolène Royal, présidente de la Région Poitou-Charentes, l’une des rares personnalités politiques françaises qui ne manient pas la langue de bois et disent la vérité. Les délinquants ne sont pas forcément en banlieue…