degré XVIII, III
Publié le 07 février 2011 par Moinillon
Si nous
voulons bien y faire attention, nous remarquerons que, tandis que nos frères
s'assemblent au son de la trompette, nos ennemis accourent aussi invisiblement
vers nos lits, afin que, lorsque nous serons éveillés, ils nous fassent
violence pour nous faire demeurer dans les douceurs du repos : «Demeurez, nous
diront-ils intérieurement, attendez que les hymnes qui précèdent la psalmodie
des psaumes soient achevés; ce sera bien assez tôt pour aller à l'église.»
D'autres fois ils nous assiègent pendant la prière, et nous portent au sommeil.
Ici ils excitent en nous de violents besoins pour nous engager à sortir; là ils
nous sollicitent à tenir des discours vains et inutiles. Il en est parmi eux
dont l'occupation est de fatiguer notre esprit par de mauvaises pensées;
d'autres, de nous faire appuyer sur quelque objet, comme, par exemple, le mur,
nous persuadant que nous sommes trop faibles ou trop fatigués; d'autres nous
accablent de bâillements importuns; quelques-uns nous portent à rire, afin que,
dans nos prières mêmes, nous nous attirions la colère du Seigneur. Nous en
trouvons qui nous tentent d'aller bien vite en prononçant les versets, afin
qu'ayant plus tôt fait, nous ayons quelque temps à donner à la paresse; et nous
en rencontrons d'autres, au contraire, qui veulent que nous aillions lentement,
pour nous faire goûter un certain plaisir naturel. Enfin il en est qui se
mettent, pour ainsi dire, sur notre langue et sur nos lèvres, pour nous fermer
la bouche, ou du moins pour nous empêcher de prononcer facilement les mots qui
composent les psaumes.
saint
Jean Climaque :
L'Échelle sainte
«Du sommeil, de la prière, et du chant public des psaumes. »
(О
нестяжании.)
Enregistrement en russe du 18
e degré :
Запись 18-го слова Лествицы на русском языке