L’autre plombier est arrivé avec cinq minutes de retard. Cinq minutes au cours desquelles je me suis demandée s’il viendrait ou pas. Cinq minutes suffisent au doute pour s’immiscer.
L’autre plombier a les cheveux courts (euphémisme, en fait il est copieusement dégarni), il ne porte pas de gants et a le regard brun et franc de l’épagneul breton qui a ramené son faisan sans en faire son quatre heure. Il se souvient parfaitement d’être venu chez nous, limite s’il n’est pas tout content d’y revenir.
Visite de la cave, visite de la salle de bain. C’est marrant, lui, il préfère se brancher sur les évacuations d’eau de la gaine technique, il remarque que le bois de la trappe est gonflé : « vous avez, une fuite quelque part… ». Je lui montre notre deuxième salle de bain à l’étage. Il inspecte la gaine et m’affirme « c’est le joint de la douche » et joignant le geste à la parole, il me montre « voyez, ça vient de là… » En effet, le joint à cet endroit est cuit par sept ans de nettoyage hebdomadaire à la javel pure… « c’est rien ça madame, il suffit de tout bien enlever et d’en remettre du neuf »…
Lui, il me demande mon email (à moi, cela dit, mon mari n’est pas là… ceci expliquant cela…) pour le devis… Me serre la main et s’en va en me disant « à bientôt »
Aujourd’hui, il est quand même à signaler, qu’aucun des deux devis ne nous est parvenu. Celui de l’Autre plombier n’est pas encore trop en retard, dans la mesure où il devait le faire pendant le week end. Le Plombier à Gant par contre n’a toujours rien envoyé à MonMari. À croire qu’il n’est pas pressé de travailler… Pas pressé de gagner de l’argent. Tout comme le jardinier, tiens ! Je n’ai pas dû en parler beaucoup ici… Mais ça remonte déjà à l’an dernier. Le jardinier nous avait proposé un truc formidable pour notre petit jardin. Avec des plantes qui restent vertes toute l’année, peu d’entretien… L’extase. Il est venu une fois, on lui a réglé la moitié du travail. Il devait commander les plantes, on ne l’a jamais revu. Quelques mois après, MonMari l’a rappelé, il a eu du mal à se souvenir de nous. Puis la mémoire lui est revenue, il a dit qu’il commandait les plantes et venait « la semaine prochain »… C’était au mois d’octobre, on ne l’a toujours pas revu. Cette fois-ci, on ne le rappellera pas. Après tout, ce monsieur ne semble pas avoir besoin de travailler… Suivant !
Après, on parle de chômage et précarité… Bref, je vais m’enerver.