Couic, le coq ! (une histoire triste)

J'en suis encore tout chamboulé, "couic", ça a fait "couic" entre mes mains, ou plutôt, "crotch"...

J'ai tordu, j'ai tiré, il s'est débattu un peu, son cou s'est plié en deux, sa tète pendouillait simplement retenue par la peau, et c'en était fini du premier animal que j'ai tué de mes mains, "couic". Ce fut plus long de l'attraper et pourtant c'était un semi-captif.

J'ai tenu à faire un exemple pour le reste de la mini - basse cours, non mais c'est qui le chef ici!

J'avais plusieurs options dont celle de l'amie qui adore tordre le cou aux poulettes, j'ai préféré le faire moi-même, je trouve ça un peu bizarre d'aimer "tordre le cou" des animaux. Personnellement, je n'ai pas aimé...

Mais j'ai apprécié le résultat, après "le temps qu'il faut" dans sa marinade au St Estêve, il a d'abord cuit une fois deux heures, puis une de plus le lendemain. Délicieux, le vin rouge rendait une belle couleur chocolat en fin de réchauffage, la chair serrée du coq se détachait toute seule des os, des os durs comme du roc...

Mais, depuis, c'est la pagaille au poulailler. La hiérarchie chez les poules s'est reconstruite autour du coq restant mais les cartes ont été redistribuées. La petite dernière, la grise, qui bénéficiait d'une bonne côte auprès du coq précédent, se voit reléguée en bas de l'échelle, voire exclue.

L'autre grise, l'ancienne, a retrouvé sa place de seconde concubine. La blanche, dominatrice, s'est immédiatemment replacée au sommet. Ce que la petite grise a du mal a encaisser, aussi s'attaque t-elle, sans réfléchir, à l'usurpatrice, la blanche devenue favorite (vous m'suivez?).

Sans réfléchir car l'autre fait le double de sa taille et du coup, la petite se fait bouffer. Elle est méchante et agressive, ses œufs sont deux fois plus petits que ceux de la blanche, vous comprendrez aisémment, qu'elle commence à me courir, surtout depuis que j'ai gouté au sang...