Marc Servera : trois fois que je le vois sur scène, trois fois que ses chansons me prennent aux trippes : séquences émotions garanties !
Chanteur , compositeur, interprète, bref artiste, il est de la veine d'un George Brassens, d'un Jean Ferrat ou d'un Léo Ferré.
Ses chansons sont des balades, des moments de partage, des histoires d'hommes, des instants de vie happés et embellis par sa plume et sa voix.
Seul au piano ou à la guitare, parfois accompagné d'un compère sur scène , de sa voix grave et sensuelle , il nous raconte des scènettes, nous chante ses poèmes , ses textes si bien écrits.
Terre de Mômes, Berlin, Texto, Pauillac, Le métier d'hommes, Tan Poco, Stadivari, etc... sont autant de chansons aux textes bouleversants. http://www.marcservera.com/bornes.html.
Marc Servera est un homme sensible, un homme de coeur, un chanteur chaleureux , accessible, prêt à aider ses amis musiciens pour faire leur promotion.
Marc Servera
Ce n'est pas un chanteur de rock, un chanteur de rap
Il ne s'égosille pas sur scène , il n'a pas la haine
Quelques cordes à gratter du haut de son tabouret
Quelques notes à tapotter pour l'accompagner
Une casquette bien enfoncée
Un regard profond et inspiré
Tiens un sourire malicieux vient de s'échapper
Il sait que son public va glousser
Sur sa prochaine chanson .
Dans l'intimité face à son public,
J'ai ressenti comme une communion,
Un grand respect, une émotion
Comme une harmonie, une paix intérieur.
Pourquoi se priver alors de ce bonheur
D'aller écouter Marc Servera ce chanteur ?
Marc est trop timide pour parler de lui, modeste sûrement , il se refugie derrière une belle définition d'Albert Camus pour parler de lui.
A la question qui êtes vous, il répond :
" L’art n’est pas à mes yeux une réjouissance solitaire. Il est un moyen d’émouvoir le plus grand nombre d’hommes en leur offrant une image privilégiée des souffrances et des joies communes. Il oblige donc l’artiste à ne pas se séparer ; il le soumet à la vérité la plus humble et la plus universelle. Et celui qui, souvent, a choisi son destin d’artiste parce qu’il se sentait différent apprend bien vite qu’il ne nourrira son art, et sa différence, qu’en avouant sa ressemblance avec tous. L’artiste se forge dans cet aller retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s’arracher. C’est pourquoi les vrais artistes ne méprisent rien ; ils s’obligent à comprendre au lieu de juger. "
Sur l'un de ses blogs, Marc Servera écrit à propos des initiales
G.B :
"Les mêmes initiales pour deux hommes apparemment très distants.
Brassens a cultivé son jardin, Bernanos labouré la terre.
Ça fleure chez l'un la sciure et le copeau du luthier, chez l'autre le métal incandescent du haut-fourneau, la corde qui vibre et la lame qui n'oscille jamais. Le roseau et le chêne, les rides
d'un lac d'eau douce et de sacrées lames salées d'océan.
Mais le scepticisme de l'un et la foi de l'autre se rejoignent dans leur même absence d'illusion sur la nature humaine. Et pour cette raison le même refus forcené de se laisser embrigader.
Le constat lucide chez Brassens, l'espérance invincible chez Bernanos, que la beauté qui sauve le monde n'est pas vraiment de ce monde.
L'habitant qui oeuvre malgré tout à en semer quelques graines et l'habité qui déverse en torrent leur eau d'irrigation.
"La prière est en somme la seule révolte qui se tienne debout"(Bernanos).
Les chansons de Brassens ne sont que cela : des prières aux hommes.
MS"
Je
dirai pareil de toi Marc : tes chansons sont des prières aux hommes.
http://www.myspace.com/marcservera
En concert de nouveau au Théâtre des RDV d'ailleurs le 14 & 15 mai 2011.
En mars 2010, je vous avais déjà parlé de Marc Servera sans pour autant avoir eu la chance de le rencontrer. Merci Philippe Bilger, avocat général au barrreau de Paris, qui s'en le savoir, m'a permis de découvrir ce talentueux artiste qu'est Marc Servera. Si j'avais su qu'en étant jurée d'assise , de fil en aiguille, de lectures en rencontres, j'aurai le plaisir de connaitre Marc Servera, Laurent Gatz, et Jean Pierre Reginal ... Merci Marc