Le Président SARKOZY a fait son show hier soir sur TF1 dans l’émission « Paroles de Français ». Il a été bon.
De toute la classe politique française contemporaine, il est sans conteste le meilleur actuellement ; tant il est bon à la télévision et efficace dans les débats. De Gauche ou de Droite, il reste le seul à pouvoir traiter avec autant de crédibilité de problèmes purement franco-français et de les inscrire dans les grands enjeux internationaux ; ou de s’adresser dans la même phrase à un ouvrier, à un chômeur, à un fonctionnaire et à un chef d’entreprise… On le sent autant à son aise dans les sommets européens ou mondiaux à parler avec les grands décideurs de ce monde, qu’au milieu de simples ouvriers dans leurs usines. Ce qui est un véritable exploit pour celui qui est issu du département le plus riche de France. D’ailleurs ses critiques ne s’y trompent pas : ils lui reprochent tout autant d’être « trop président » que d’abaisser la fonction de président. Ca démontre sa faculté à embrasser les deux qualités que nous voulons tous voir chez un leader : la proximité et l’autorité,
La crise économique qui frappe la France et les risques de déstabilisations géopolitiques auxquelles nous assistons requièrent précisément d’un président qu’il puisse être proche des gens qui souffrent et qui craignent pour leur avenir, mais qu’il soit aussi suffisamment fort pour les défendre dans le monde.
A gauche, seul Dominique Strauss-Kahn peut incarner le candidat qui va protéger la France et les Français dans le monde en gérant les grands dossiers ; mais paradoxalement si ce dernier est le candidat de la Gauche, ce sera celui de la Droite qui sera le plus en phase avec les couches populaires… En effet, Strauss-Kahn a d’immenses qualités, mais il aura difficile à quitter son costume de Directeur général du F.M.I., pour endosser celui de « syndicaliste national », comme le souhaitent les Gauchistes de ce pays.
Hier, Sarkozy a parlé avec conviction et volontarisme de l’insécurité, de l’immigration, de l’islamisation, mais aussi de problèmes économiques et sociaux. Pas étonnant qu’il ait eu un tel taux d’audience ! La campagne pour sa réélection en 2012 est donc bien lancée.
Bien-sûr, il a de sérieuses faiblesses ; la plus sérieuse étant que l’on peut se demander pourquoi il n’a pas déjà mis en place tout ce qu’il nous annonce aujourd’hui.
En fait il devra répondre à la question incontournable avant toute réélection : Etions-nous mieux avant qu’il soit élu ? Face à ceci, Sarkozy a une parade toute faite : la crise. C’est d’ailleurs cette même crise qui justifie les mesures parfois très douloureuses que ce Président a imposées à la France.
A ce stade, je pense réellement que Sarkozy est le meilleur politicien de sa génération et qu’il devance ses opposants sur les thèmes de campagne, sur le désir de gagner et sur la capacité à conduire ce pays. Finalement, le seul à pouvoir battre Sarkozy à coup sûr, c’est lui-même ! Lui qui s’implique tellement dans les dossiers, qu’il risque à tout moment un mot de trop ou un acte posé trop rapidement. En dehors de cela, je souhaite bien de la chance aux autres candidats…