Dieu, dans sa très grande mansuétude, a dissocié la beauté des aliments de leur caractère rassasiant.
Ainsi, n'a-t-on jamais entendu un homme dire que pendant la guerre il avait mangé des choux romanesco alors que des rutabagas oui.
Il faut bien se l'avouer : un rutabaga, c'est tout de même très laid alors qu'un chou romanesco, c'est une merveille de complexité.
Le vocable même : faites couler le terme romanesco sur votre palais puis essayez l'âpreté et le ridicule du mot rutabaga.
"Ro-ma-nes-co" vers le haut.
"Ru-ta-ba-ga" vers le bas.
Il est des évidences comme celles-ci, vous-voyez, qui vous font admettre l'existence imbriquée, tissée, du Très-Haut et cela dans les mots-même.*
(*) Jean-Pierre P., pasteur, professeur de phonétique, de phonologie, de linguistique et de macramé à l'Université Populaire de Chollet.