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Jean-Pierre

Publié le 13 février 2011 par Banalalban

Dieu, dans sa très grande mansuétude, a dissocié la beauté des aliments de leur caractère rassasiant.

Ainsi, n'a-t-on jamais entendu un homme dire que pendant la guerre il avait mangé des choux romanesco alors que des rutabagas oui.

Il faut bien se l'avouer : un rutabaga, c'est tout de même très laid alors qu'un chou romanesco, c'est une merveille de complexité.

Le vocable même : faites couler le terme romanesco sur votre palais puis essayez l'âpreté et le ridicule du mot rutabaga.

"Ro-ma-nes-co" vers le haut.

"Ru-ta-ba-ga" vers le bas.

Il est des évidences comme celles-ci, vous-voyez, qui vous font admettre l'existence imbriquée, tissée, du Très-Haut et cela dans les mots-même.*

(*) Jean-Pierre P., pasteur, professeur de phonétique, de phonologie, de linguistique et de macramé à l'Université Populaire de Chollet.


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