Nouvelle case libre ce matin avec Michèle Bernier ! Elle nous donne rendez-vous à la fin de la semaine (19 Février) à la Commanderie de Dole pour son nouveau spectacle : Et pas une ride !
Le nouveau spectacle de Michèle Bernier traite du temps qui passe d'une manière facétieuse. Dans une entrée magistrale, la comédienne attaque très fort, incarnant une vieille dame, perdant la boule et ses amis de la maison de retraite.
Evoquer la vieillesse et la mort, il n'y a pas plus gonflé pour démarrer un spectacle d'humour. « J'ai toujours eu un problème avec le temps. Petite, je voulais avoir trois ans de plus, maintenant, dix de moins. »
Comme on ne peut rien y faire, autant le prendre avec le sourire. Et même si elle claironne haut et fort « 50 ans ! J'en veux pas. Je ne les sens pas ! », l'artiste raconte que la vie peut être « toujours » belle, quoi qu'il arrive. Michèle Bernier et sa complice Marie-Pascale Osterrieth ont écrit à quatre mains des textes remarquables, dans lesquels on se retrouve avec bonheur. Avec beaucoup de mordant et de tendresse, elles démontent tout ce que la société actuelle a inventé pour nous gâcher une vieillesse paisible, comme la dictature de la jeunesse à tout prix. « Je ne veux pas faire semblant d'avoir 15 ans jusqu'à 75 ans. » De sa stature imposante, elle avoue en avoir « marre des fillettes toutes minces qui disent qu'elles ne font pas attention ». De toute manière, elle est contre la gym, « parce que cela fait grossir quand on s'arrête ».
Mais cela ne s'arrête pas à une longue liste de tout ce qui agace aujourd'hui lorsque l'on souffle ces cinquante foutues bougies. Il y a aussi de l'émotion, surtout lorsqu'elle évoque le départ de la maison de sa grande.
Son passage sur la mammographie est un grand moment qui arrache le rire des femmes dans la salle. Cela fonctionne parce que cette analyse sociétale est fine et judicieuse.
La mise en scène de Marie-Pascale Osterrieth est inventive. Et pour un seul en scène, l'exercice n'est pas des plus aisés. Les écrans vidéo, la musique et les lumières chatoyantes dynamisent beaucoup. Quant à la Bernier, elle mérite l'article, elle est tout simplement merveilleuse.