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Déprimons tous ensemble pour aller mieux !

Publié le 15 février 2011 par Paumadou
Oui, parce que vous avez tous autant le vague à l’âme que moi (ne mens pas je l’ai lu sur ton blog !), parce que vous vous sentez seul, mal aimé, incompris, que vous n’arrivez à rien, que le soleil n’est pas avec nous, que tout ce que vous écoutez à la radio est encore plus noir que tout… Voici un article pour que nous puissions déprimer TOUS ensemble ! Oui, c’est plus agréable de faire les choses avec les autres, en même temps c’est plus efficace vous ne trouvez pas ?Voilà, comme j’attire irrémédiablement les dépressifs (j’ai râté ma vie est un des mots clefs récurrents pour ce site), les frustrés (ben oui, ce n’est pas un site coquin ici) et les hellocotonneuses (non, là rien à voir, mais c’est sympa de faire les trucs avec des copines ) j’ai décidé de lancer une grande campagne mondiale : « Déprimons tous ensemble pour aller mieux ! »Alors recueillons-nous devant ces images (n’hésitez pas à en faire votre fond d’écran, et participer à la dépression massive qui touche, entre autre, le monde du travail !)Un beau ciel gris avec un paysage à vous couper le souffle !Envie de partir en vacances ? Rien de plus beau qu’une autoroute un jour de brouillard !La moralité de la vie n’est pas cruelle ! C’est la nature, c’est comme ça !-oOo-Écoutons ces musiques et lançons une pétition pour que Michel Houellebecq reçoive une victoire de la musique catégorie « Meilleur tube de l’été » pour que la tristesse de vivre se répande jusque dans les Macumba et autres dance floor. -oOo-Lisons finalement ces quelques mots chers à nos coeurs pour enfin ce dire qu’on a quand même une vie bien pourrie mais c’est pas grave, c’est ce qu’il faut !-oOo- Solitaire désormais et me méfiant jalousement de moi-même, je pris alors, et non sans colère, parti contre moi-même, et pour tout ce qui justement me faisait mal et m’était pénible : — c’est ainsi que j’ai retrouvé le chemin de ce pessimisme intrépide qui est le contraire de toutes les hâbleries romantiques, et aussi, comme il me semble, le chemin vers moi-même, — le chemin de ma tâche. Ce quelque chose de caché et de dominateur qui longtemps pour nous demeure innommé, jusqu’à ce qu’enfin nous découvrions que c’est là notre tâche, — ce tyran prend sur nous et en nous une terrible revanche, à chaque tentative que nous faisons pour l’éviter et pour lui échapper, à chaque décision prématurée, à chaque essai pour nous assimiler à ceux dont nous ne faisons point partie, chaque fois que nous nous adonnons à une occupation, si estimable soit-elle, qui nous détourne de notre objet principal, — et il se venge même de chacune de nos vertus qui voudrait nous protéger contre la rigueur de notre responsabilité la plus intime. La maladie est chaque fois le contre-coup de nos doutes, quand notre droit et notre tâche nous paraissent incertains, — quand nous commençons à nous relâcher quelque peu. Chose étrange et terrible en même temps ! Ce sont nos allégements qu’il nous faut expier le plus durement ! Et si, plus tard, nous voulons revenir à la santé, il ne nous reste pas de choix : nous devons nous charger plus lourdement que nous ne l’avons jamais été… Nietzsche, Humain, trop humain, 2ème partie, Avant-propos, 4 (1886) -oOo-Donc soyons pessimiste intrépide et pour aller mieux : déprimons un bon coup, ça pourra que s’améliorer par la suite !

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