Après ' la liberté religieuse ': le pluralisme religieux ...

Publié le 15 février 2011 par Perceval

« Il semble qu'au nom de la laïcité, la Bible doit être relativisée, pour se dissoudre en un pluralisme religieux » ajoute le cardinal Marc Ouellet.

" À la veille de Vatican II, la position catholique officielle était toujours celle d’un refus de la liberté religieuse. Le Magistère restait favorable à l’État catholique, reconnaissant le catholicisme pour religion officielle. Liée au refus de la Réforme puis des Lumières, cette hostilité à la reconnaissance des libertés avait atteint son paroxysme dans l’encyclique Quanta Cura de Pie IX (1864), qui qualifie de « folie » (deliramentum) l’idée selon laquelle la liberté de conscience est un droit universel. » La Croix du 12/06/2009.

(1)

Les catholiques, aujourd’hui, reconnaissent que le magister n’a été que réactionnaire à partir du moment où détentrice d’un pouvoir temporel, l’Eglise n’a pas reconnu dans l’histoire les «  signes des temps » . Nous en avons pris la leçon … Pourtant, cette phrase de l‘officiel cardinal Ouellet , dénote du peu de confiance qu’il met dans cette qualité républicaine qu’est la laïcité. Ensuite il présente la Bible, comme un livre religieux qui devrait «  s’imposer » à tous les citoyens ( .. ! ), afin d’éviter cette ‘dissolution ‘dans un pluralisme, état qui ne semble pas être vraiment positif …

Le « pluralisme religieux » aujourd’hui, et à l’histoire, ce qu’était la « liberté religieuse » au XIXème siècle … Il serait temps que les théologiens , comme l’a fait tardivement Vatican 2 (1) , reconnaisse l’Esprit en action dans le génie religieux - de tous les hommes - si riche dans sa diversité…

Dans le quotidien chrétien «  La Croix », nous percevons bien la sensibilité catholique actuelle qui s’enrichit des autres traditions, avant même les théologiens ( sauf  le courageux Cl. Geffré…) …

«  La méditation ne nous éloigne pas de notre foi, insiste Dominique Lablanche, coordinateur en France de la Communauté mondiale des méditants chrétiens (CMMC),. Bien au contraire, elle nous permet d’approfondir notre ancrage dans le christianisme, de découvrir un Christ plus intérieur. »

« La méditation bouddhiste ne consiste pas à faire le vide, comme on l’entend souvent, mais à observer tranquillement tout ce qui apparaît à la conscience, sans jugement, interprétation ou commentaire »  Le président de l’Union bouddhiste de France (UBF) dans ‘ La Croix ‘du 11/02/2011

« Elles peuvent rappeler à l’Église une tradition qu’elle a trop oubliée : l’apophatisme, selon laquell e la réalité de Dieu est au-delà des mots, des images, des dogmes. Saint Grégoire de Nazianze , Denys l’Aréopagite qui a influencé Jean de la Croix, Maître Eckhart et les mystiques rhénans, l’ont exprimé.
L’Asie nous enseigne aussi que le corps participe à la prière et nous montre comment être présent, non à ce qui s’est passé hier ou se passera demain, mais au moment présent, en son temple intérieur, là où le chrétien entre en relation, en dialogue intime et profond avec Dieu. » P. Benoît Billot Bénédictin du prieuré Saint-Benoît d’étiolles dans ‘ La Croix

(1) ( Avec la déclaration « Dignitatis humanae » de Vatican II sur la liberté religieuse, l’Église catholique refuse toute contrainte sur les consciences en matière religieuse …)