Magazine Journal intime

Interview avec la très populaire Drag Queen de Montréal! (article 89)

Publié le 17 février 2011 par Snorounanne

veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai et pour les nouveaux lecteurs, prendre le temps de lire le descriptif, merci

Voir Mado, en spectacle, ce n'est pas du McDo!

Si cette lecture vous est banale. Fermez tout de suite.

Vous connaissez le cabaret chez Mado, à Montréal? Vous avez une image de ce personnage personnifié par un homme, du nom de Luc Provost. Il, elle... non, il faut dire ça! Elle-même qui le dit, je n'invente pas.

Depuis mon coming out... eh oui, nous, les homosexuels, homosexuelles, au masculin et au féminin... dire qu'il y a encore certaines personnes qui étaient ignares que le féminin de homosexuel pouvait exister! C'en est tout un choc! Eh bien nous, les homosexuels, un jour ou l'autre faisons notre coming out. Je n'en avais pas la moindre idée de ce que ce pouvait être "coming out" et voilà qu'en 2002, j'ai su de quoi ç'avait l'air.

D'une porte de placard, d'une porte d'une garde-robe, m'enfin, pour ma part, c'est une garde-pantalon. En tout cas... nous faisons notre sortie extérieure en nous s'extériorisant, en nous assumant, en nous affirmant et en nous nous acceptant. Parce qu'il faut première des choses, s'accepter comme dans toute autre situation.

Je ne connaissais donc aucunement le village gai, à Montréal. J'y suis allée. Au Drugstore... ouais... non! Ce n'est pas une pharmacie, parbleu! Sortez, vous aussi, un peu, vous saurez de quoi a l'air ce village gai. Je connais à peu près tout ce qui est hétéro comme mode. J'ai vécu 41 ans du genre, hétéro, vous savez? Mais... oui mais! Sans sortir avec un gars, un homme. C'est là quand on n'en parle pas par peur, de peur, à cause de... pour la raison... ainsi de suite.

C'est là qu'on se dit... viendra le bon moment. Et, je vous jure qu'il y a un moment à tout. Quoiqu'il en soit, pour vous dire que je n'ai pas encore mis le nez, les pieds, tout le corps, au cabaret chez Mado. Bien non. On m'en a parlée, on m'en a dit du bien. Que c'était incroyable ses spectacles de froufrous... Ces hommes en femmes, encore extravagant dans leur costume mais c'est ça du cabaret, non?

Une fois dans sa vie, c'est quoi? Goûter, savourer, prendre plaisir à ces instants, ces moments. 85% des gens qui vont voir Mado sont des hétéros. Incroyable, n'est-ce pas? Ben oui... on est du monde comme du monde, une minorité. On ne va pas vous envahir, ne craignez rien, pour vous, les hétéros. Et cessez donc de jouer aux bisexuels-bisexuelles, vous n'avez rien d'inné(e)!

Et en ce lundi 14 février, fête de la Saint-Valentin, ce que je vous souhaite à tous et à toutes, je recevais à l'émission, snorounanne reçoit ce soir, la très populaire Drag Queen.

Heure 20:06

Blog de snorounanne : Mon Éditorial, Interview avec la très populaire Drag Queen de Montréal! (article 89)

 Elle ressemble à une barbie dont le maquillage déborde...

snorounanne - Mado Lamotte! Qui a, selon les notes que je lis sur le moniteur, qui a 29 ans depuis... quoi... des années? On les compte pu. Vous allez bien?

Mado Lamotte - Oui merci! Ça fait chaud au coeur de paraître à votre émission, snorounne. Je peux... j'peux tu te dire tu? Moi, ça m'énerve le vouvoyage. Ça fait comme pas trop personnel, intime, tu vois ce que je veux dire?

snorounanne - Je vois très bien. Pis, on dit vouvoiement et non vouvoyage.

Mado Lamotte - T'es bonne en français? Correct d'abord, m'a faire attention à ma diction.

snorounanne - Et... y a juste une petite, petite parenthèse que j'aimerais régler.

Mado Lamotte - (défroissant le tissus couvrant ses jambes) Oui? Tu vas m'dire de pas trop parler, de rester polie, de pas te couper la parole?

snorounanne - Non. Juste que... snorounne, y a que Céline qui m'appelle ainsi.

Mado Lamotte - (donnant un coup de main sur ma cuisse) Pas la Céline Dion? Dis-moi pas que c'est une de tes grrrrrrandes amies?

snorounanne - C'est l'amie de tout le monde.

Mado Lamotte - Ah ouin? En tout cas... Tant mieux pour toi, chère.

snorounanne - De loin la plus connue des drag queens du Québec, Mado Lamotte, vous avez commencé,...

Mado Lamotte - Non, non, non et non... tu vas, toi aussi, me tutu noyer okay? Sinon, on arrête drette là.

snorounanne - Oui... (le sourire m'élargissait) je te tutu... je te tutoie, c'est d'accord. Je continue?

Mado Lamotte - Ben oui, c't'affaire! Procède! Les gens sont impatients de connaître la suite des notes que tes recherchistes ont si bien faites.

snorounanne - Tu as commencé comme danseuse au Poodle, puis comme cigarette-girl au bar, Le Lézard, dans le cadre des premiers mardis interdits et aux jeudis gais du Royal, les soirées Queenex. Tu as révolutionné la vie gaie montréalaise,...

Mado Lamotte - Pardon, si je te coupe... t'es... t'es déjà venue à mon Cabaret?

snorounanne - (regardant la caméra) Tu vas me trouver injuste... de te répondre, ça. Non.

Mado Lamotte - T'es ben malcommode! Jamais venue à mon Cabaret? Sérieuse là.

snorounanne - Non jamais.

Mado Lamotte - Pourquoi?

snorounanne - Pourquoi?

Mado Lamotte - Oui pourquoi?

snorounanne - Parce que... parce que je connaissais personne et pis que personne connaissait Mado.

Mado Lamotte - T'appelles ça une réponse, toi.

snorounanne - J'ai pas d'auto, je conduis pas et Montréal, c'est une belle ville à visiter mais bon yen... y a pas de stationnement! Et m'y rendre seule, non merci.

Mado Lamotte - Bon! Là ça, c'est une réponse. Ben c'est quoi t'attends, ma chérie pour venir me voir? En spectacle... Tu veux un lift? M'en vais t'en trouver un, ce sera pas long.

snorounanne - J'irai quand bon me semblera. Point. Je peux continuer?

Mado Lamotte - À toi, L'honneur. C'est ton émission, après tout.

snorounanne - Mado, tu as révolutionné la vie gaie montréalaise, avec les fameux bingos nés lors des mardis des Ginette du bar Zorro, devenus par la suite les délirants Bingos à Mado au Sky, puis au Spectrum, qui ont fait le tour du Québec et même fait un arrêt au chic Casino de Montréal. 

- Tu as participé à bien des talks-shows à la télé, et collaboré notamment à l'émission de Christiane Charette et également déridé des centaines de milliers de téléspectateurs, lors de la diffusion de la parade de la fierté sur les ondes de TQS à la fin des années 90.

Mado Lamotte - Mon Dieu... j'en ai donc fait des affaires, moé là!

snorounanne - Intentionnellement quétaine, Mado, t'as mis en valeur durant tes spectacles ta personnalité outrée et libertine et ton humour tranchant, avec de grandes perruques multicolores.

Mado Lamotte - M'en vais le répéter pour ceux et celles qui sont pas encore au courant là... Chus pas il, chus pas elle, chus ça! Ch'une chose! Et, je suis pas personnificatrice féminine. Je suis trop laide. Je suis une drag queen!

snorounanne - Je l'aurais pas aussi bien dit, merci.

Mado Lamotte - Continue bella d'amour, je t'interromprai presque pu.

snorounanne - Tu as contribué grandement au festival annuel de la fierté Divers/Cité, avec ta soirée Bingo à Mado au Casino de Montréal, mais surtout par l'animation de Mascara : La nuit des drags. Cet immense spectacle de drag queens en plein air est l'un des moments forts du programme artistique de Divers/Cité et l'un des plus grands événements drag au monde.

Mado Lamotte - Et j'en étais fière et je le suis encore.

snorounanne - Mais par-dessus tout, ce sont tes articles publiés dans Fugues et dans l'hebdomadaire, Ici Montréal, qui t'ont fait connaître partout et qui ont contribué à faconner un certain humour féroce et méchant, teinté de bitchage, ta marque de commerce.

Mado Lamotte - Ouais! J'ai le teint pour ça, qu'on me dit pour bitcher. Pis ça prend de la classe pour bien le faire, ma fille, tu sauras. T'es parfaite. Poursuis, je commence à aimer ta p'tite voix.

snorounanne - (clin d'oeil) En effet, depuis la fin des années 1980, Mado, tu as écrit dans la populaire revue mensuelle gaie et lesbienne Fugues. Dans ta chronique colorée - qui s'est appelée simplement «Mado», puis «La bitch» et dorénavant «Mado est au boutte»

Mado Lamotte - Sans vouloir être indiscrète, t'avais quel âge en 80?

snorounanne - Euh... si je fais rapidement un calcul mental... 21 ans.

Mado Lamotte - T'es restée jeune, m'a t'dire... En passant... c'est un compliment.

snorounanne - Je te remercie. Tu me laisses finir, s'il te plaît? Tu as  supplémenté ton sens de l'humour sarcastique avec un usage intensif de joual.  Tu as aussi tenu pendant plusieurs années une chronique pour le défunt journal hebdomadaire, Ici Montréal et, en 2001, tu as publié une compilation de 45 de tes chroniques parues dans Fugues et Ici Montréal sous le titre, Tu vois ben qu'est folle.

Mado Lamotte - Ouin pis?

snorounanne - Ouin pis... quoi?

Mado Lamotte - Ça dérange tu que chus folle?

snorounanne - Non. Je parlais de tes chroniques. C'était un des titres de tes chroniques.

Mado Lamotte - Ah bon! Désolée! J'pensais que tu me traitais de folle. Bien que je le sois... mais ça... c'était pas utile de le dire devant les caméras.

snorounanne - Je me décris avec une étampe brevetée que je suis malcommode, narguante, dérangeante, agressive, bébé. provocante, insignifiante partout où je passe.

Mado Lamotte - T'as le look pour ça. Pis laisse-toi pas faire, ma p'tite snorounanne. Dans vie... y a toute sorte de monde. Méfie-toi ben gros de ceux et celles qui disent à tout bout de champs, trop souvent qui sont, authentiques, vrais, sincères, honnêtes, gentils, fins, pis tout ce qu'y faut pas crère... méfie-toi! Sont les pires espèces qu'y a pas sua terre! M'a t'dire ce que ma mère m'a toujours dit...  Quelqu'un qui est bon, gentil, aimable, sincère, ça se voit pis ça se sent. Pas besoin de se vendre... sinon,...

snorounanne - Je m'en méfie.

Mado Lamotte - Tu fais ben, ma fille.

snorounanne - Mado, ma belle, on a des photos à montrer aux gens à la maison, aux gens dans la salle. Tu veux bien?

Mado Lamotte - Me dirais-tu que chus plate si j'te disais que j'voudrais pas?

snorounanne - T'as pas le choix. Tout est déjà préparé d'avance. Voici ces photos, Mado. Et, si ça te dit, tu peux les commenter.

Mado Lamotte - On regarde ça, ensemble, mesdames et messieurs! J'fais ça bien hein?

Blog de snorounanne : Mon Éditorial, Interview avec la très populaire Drag Queen de Montréal! (article 89)

La voilà en haute défintion! Mado Lamotte!

Mado Lamotte - Calvaire que chus laide! Non... va falloir que je change de kodak. Ça pas d'allure me voir la fraisinette affreuse de même.

snorounanne - T'as jamais pensé à une transformation extrême?

Mado Lamotte - Ben voyons, toi! Enlaidis-moi pas plus que j'en ai l'air sur la photo.  Mesdames, messieurs, ma garde-robe fait pas loin de 500 articles et les jewels, j'ai arrêté de les compter.

snorounanne - Et on passe à une autre photo.

Blog de snorounanne : Mon Éditorial, Interview avec la très populaire Drag Queen de Montréal! (article 89)

L'enseigne qui dit tout!

snorounanne - Et les autres photos font partie d'un spectacle, Mado. Ce qui suit.

Blog de snorounanne : Mon Éditorial, Interview avec la très populaire Drag Queen de Montréal! (article 89)

Concours de sosie, genre...

Blog de snorounanne : Mon Éditorial, Interview avec la très populaire Drag Queen de Montréal! (article 89)

Vrai ou faux? C'est Céline?

Mado Lamotte - Chez Mado, c'est mieux que du McDo et on reçoit que les vrais de vrais artisses. Pis, voilà ta meilleure, était belle, ce soir-là. T'as manqué un maudit bon show.

snorounanne - Y en aura d'autres?

Mado Lamotte - Venez en grand nombre, jeunes et moins jeunes! Au 1115, rue Sainte-Catherine Est. Je t'invite, snorounanne. Je te placerai en avant, in the front stage, vue ta petitesse.

snorounanne - Trop bonne pour moi. Et pour combler le tout, nous avons cette photo qui donne une idée du concept du cabaret.

Blog de snorounanne : Mon Éditorial, Interview avec la très populaire Drag Queen de Montréal! (article 89)

Très colorés et illuminés

Mado Lamotte - J'suppose qu'on s'en va aux pauses commerciales?

snorounanne - Précisément là qu'on s'en va. Et au retour, nous aurons Mado qui chantera une de ses si belles interprétations sur l'amour! Ne quittez pas, on vous revient! (applaudissement et musique)

Il était primordial et dans la coutume à chaque fin d'émission, l'invité et l'animatrice se bécotaient les joues. Et d'une part, j'étais conviée à voir un des shows de Mado à son Cabaret. Combien de fois ainsi les invités me conviaient à leur spectacle, à passer un peu de temps devant un café, à prendre un verre, à séjourner à leur domicile? C'est la coutume, tout bonnement parlant, entre artistes, collègues de poser cette délicatesse.

Et, entre vous et moi, mesdames et messieurs, on ne m'a jamais rappelée. Pour vous dire que c'est un usage de bien paraître dans ce monde des médias.

Mercredi 16 février 2011

Heure - 10:10

Profitant hâtivement de notre congé du mercredi, Genny et moi se prélassions dans une pharmacie. Mais, nous n'y étions pas juste pour se détendre. Je vous informerai que dimanche dernier, une invitée s'invitait au préalable, chez Genny. Marcy, sa demi-soeur. Pour quelques jours, disait-elle.

Elle arrivait mercredi, en après-midi et l'heure... voilà, c'est cela qui m'énerve, qui me dérange, qui me pique... sa soeur n'était même pas en mesure de donner une quelconque heure de son arrivée. En après-midi! Oui... et l'heure? Elle n'avait pas d'heure précise à formuler.

Blog de snorounanne : Mon Éditorial, Interview avec la très populaire Drag Queen de Montréal! (article 89)

Pharmacie, section shampoings...

snorounanne - Est-ce si compliqué de donner l'heure de son arrivée? Je n'arrive pas à comprendre certaines personnes qui sont anxieux d'annoncer qu'ils vont héberger quelques jours chez un parent, une connaissance et qui sont inconscient de savoir l'heure qu'ils vont se pointer.

Geneviève Dubois - Tu t'en fais trop. Je t'ai dit qu'elle serait à la maison avant le souper.

snorounanne - Et qui nous dit qu'elle arriverait pas... tiens, là, maintenant?

Geneviève Dubois - Pour la dixième fois, snorounanne, mets ça dans ta petite caboche, s'il te plaît. Ma soeur ne sera qu'à la maison, avant le souper.

snorounanne - Hé merde... De quel shampoing me faut-il pour des cheveux bouclés?

Geneviève Dubois - T'as entendu ce que je t'ai dit?

snorounanne - J'ai l'intention de les faire couper. Pas trop mais juste ce qu'il faut. Ce serait bien.

Geneviève Dubois - (passant derrière moi et en murmurant) Tu m'agaces. C'est la dernière fois que je te le répète.

snorounanne - Quoi? C'est... c'est la première fois que je te parle du shampoing pour mes cheveux. Tiens! (prenant une bouteille) Pantene pour cheveux bouclés. Ça fera l'affaire.

Geneviève Dubois - Ma soeur est douée pour la coupe de cheveu. Tu pourrais lui demander.

snorounanne - Ma soeur l'est aussi. (déposant la bouteille dans le petit panier)

Geneviève Dubois - Ça va durer longtemps?

snorounanne - Gros format, j'en aurai pour un an.

Geneviève Dubois - Non mais... veux-tu bien me dire ce qui te ferait vraiment le plus plaisir dans ce monde? On dirait... (mettant dans son panier, aussi, une bouteille de shampoing) on dirait que tout te dérange.

snorounanne - Je suis marabout, c'est ça? Ben oui, je le suis. Pourquoi je le suis? Parce que ce matin, nous serions peut-être encore au lit, ou assises à la table prenant le déjeûner tranquillement. Pas... pas ici magasinant avec empressement et sans oublier qu'il faut arrêter au marché pour remplir le frigo.

Geneviève Dubois - Ça t'ennuit qu'il y ait de la visite chez moi? Ça t'ennuit qu'il y en ait partout. Snorounanne, le monde entier semble t'ennuyer, je me trompe?

snorounanne - À quoi bon cette discussion, ça ne mènera nulle part. Je suis faite comme ça, je bougonne quand,...

Geneviève Dubois - Quand cela ne fait pas ton affaire.

snorounanne - Exact. Bon... il me faut des serviettes hygiéniques.

Geneviève Dubois - De la tisane calmante, je vais t'en procurer. (petit sourire)

snorounanne - (me retournant face à elle) D'ici ce soir, mon humeur sera revenue.

Geneviève Dubois - Ah parce que t'es pas d'humeur? Je l'avais à peine remarquée. (j'allais dans la section des produits sanitaires) Pauvre chérie... si tu n'existais, faudrait t'inventer.

Presque sept heures plus tard...

Marcy, Genny et moi dans une pièce remplie de clarté, car les jours allongent, mesdames et messieurs, vous aviez observé? Alors, je disais, nous étions toutes les trois dans une pièce remplie de clarté du jour complotant une sortie d'un soir prochain. Mais là, ma charmante tendresse m'apprenait qu'elle serait en service cette fin de semaine. Et là, je venais de comprendre combien ma présence importait auprès de sa demi-soeur.

Il fallait bien que quelqu'un lui tienne compagnie. Ah puis, ne me dites pas que c'est la moindre des choses. Je suis, oui, une bougonneuse et pour des choses inutiles. Comment vous expliquer ces sortes d'intolérances, alors, que je devrais en être contente? Ce n'est pas l'âge, effacez cela de votre esprit. Toute petite, je réagissais déjà à l'encontre des surprises, des visites surprises, des sorties, des... de toutes ces choses qui contrariaient mon intérieur. 

Blog de snorounanne : Mon Éditorial, Interview avec la très populaire Drag Queen de Montréal! (article 89)

discussion entre filles: quoi faire samedi soir?

Marcy Dubois - Optons pour un souper au resto et terminer la soirée au cinéma.

snorounanne - Que diriez-vous du cinéma et aller danser par la suite?

Marcy Dubois - Ah non... non pas pour moi, la danse. Désolée... je ne danse pas.

Geneviève Dubois - Et moi, j'ai boulot ce week-end, alors, les filles, ne comptez pas sur moi. Complotez ensemble, moi, je vais voir comment le rôti de boeuf s'en sort.

snorounanne - Com... comment ça tu travailleras ce week-end? Depuis quand tu travailles le week-end?

Geneviève Dubois - Depuis que je m'enligne vers le poste d'enquêteur, ma cocotte.

Marcy Dubois - Hé! Je te l'ai pas encore dit... félicitation!

Geneviève Dubois - Merci. Mais quand je porterai mon insigne, je vous l'annoncerai officiellement. (allant à la cuisine)

Marcy Dubois - Resto et cinéma?

snorounanne - (faible sourire) C'est bon. On ira au resto et ensuite au cinéma. Tu veux... tu veux une autre tasse de café?

Marcy Dubois - Oui, volontiers.

snorounanne - Je te l'apporte au salon.

Marcy Dubois - Merci.

snorounanne - (entrant à la cuisine et remplissant la tasse de café) Ça sent bon, trésor.

Geneviève Dubois - Oui, n'est-ce pas? Et les légumes sont à point, donc... (voyant la tasse de café) Tu lui sers un autre café? Elle aimerait peut-être une coupe de vin. Tu lui as demandée?

snorounanne - Je lui sers une autre tasse de café parce que je lui ai demandée et qu'elle a dit oui.

Geneviève Dubois - Dans ce cas, c'est parfait. Tu... tu as... avant de la remplir...

snorounanne - Rincer la tasse? Non. J'aurais dû le faire? Y a autre chose qui faudrait que je pense à faire et à ne pas faire pour que je me sente bien?

Geneviève Dubois - Ma puce... (passant ses bras autour de mon cou) ma soeur,...

snorounanne - J'ai saisi. (vidant la tasse dans l'évier) Je vais lui en servir une toute autre belle, propre tasse de café. (sortant une tasse de l'armoire) Elle ne crachera pas dessus, hen? Super! (prenant la cafetière)

Geneviève Dubois - Détends-toi, je t'en prie.

snorounanne - J'essaie, j'essaie!

Geneviève Dubois - Va la rejoindre. (me faisant un très doux sourire)

snorounanne - Genny. Je suis désolée. Je n'ai pas d'excuse, cette fois-ci pour cette attitude. Je me déteste. Je me déteste de me voir dans cet état.

Geneviève Dubois - Allons la retrouver. Et oublions tout cela. (me faisant un câlin)

Et tout comme une brise d'air fraîche, j'oubliais ces platitudes déplaisantes que je portais en moi. Mon humeur, mes sourires, mes rires s'accentuaient. Nous mangions cet excellent rôti de boeuf bien cuit, bien assaisonné et ces légumes bien apprêtés, nous buvions ce bon vin rouge et blanc et nous placotions sur nos futilités d'enfance, nos mauvais et bons coups. Ces souvenirs qu'il fait bon de les évoquer entre amis(es), en famille. Et les miens, ils étaient toujours à part des autres.

Quelque chose, autour de la table, pendant le repas, nous a fait sursauter. Au moment où Genny coupait la tarte aux sucres en pointe, trois coups rentissaient à la porte.

snorounanne - Avons-nous là, un quatrième invité inconnu?

Geneviève Dubois - On ne tardera pas à le savoir. (se dirigeant vers l'entrée principale)

Marcy Dubois - J'espère que ce n'est pas ma mère. Elle a le don de s'inviter et surtout quand elle sait que je suis dans les parages.

snorounanne - Si c'est elle, on lui passera l'autre pointe de tarte aux sucres.

Marcy Dubois - Tu peux me croire qu'elle se fera un plaisir de s'asseoir avec nous et de la prendre.

snorounanne - Et puis, Genny?

Geneviève Dubois - (revenant à la table) Curieux... il n'y avait personne.

Marcy Dubois - Ouf! Au moins, on sait que ce n'est pas maman.

snorounanne - Personne comme... personne?

Geneviève Dubois - Non personne. J'ai regardé, je suis même descendue les quelques marches du palier et je n'ai vu personne aux alentours.

Marcy Dubois - (prenant la bouteille de vin blanc et se servant) Un fantôme?  Oh! C'est vrai que snorounanne est entourée de millier de fantômes. (sourire taquin)

snorounanne - Pas un camelot qui aurait laissé un journal régional... tu as regardé dans la boîte aux lettres?

Geneviève Dubois - Non. Et pourquoi est-ce qu'il aurait frappé à la porte? Ils ne font jamais ça.

Marcy Dubois - Genny... tu as pas regardé dans la boîte aux lettres? Peut-être que le pauvre p'tit gars s'y est glissé et se trouve coincé. (riant)

Geneviève Dubois - Très drôle. En tout cas... il n'y avait personne et s'il y avait quelqu'un... ben, il s'est envolé. (s'asseyant)

Envolé... un autre son de cloche. Les jeudis et vendredis, j'étais approchée à lire les nouvelles à TVA et j'avais toute la fin  de semaine à me passer de Genny. Et je négociais ce laps de temps vide, sans elle, à le traverser avec sa soeur, Marcy. Je m'y conditionnais mentalement, psychologiquement et physiquement.

Comme prévu, elle et moi sortions au restaurant prendre un très bon repas, par la suite, nous nous gâtions en allant visionner un film au cinéma. Le titre du film, Méchant menteur. Une comédie sentimentale.

À la sortie du cinéma, à Laval, le Colossus, j'ai senti le besoin de m'excuser envers Marcy. Mais... je ne m'excusais pas verbalement, mesdames et messieurs. Ah oui, je vous signale que Marcy sait conduire une auto et que nous avions emprunté celle de Genny pour combler notre sortie. Or, nous remontions en voiture et allions dans un tout petit restaurant du genre, Tim Hortons, pour un café et un beigne. Voilà, mon excuse...

Marcy Dubois - Merci. Merci snorounanne pour toute cette belle soirée que j'ai passée en compagnie de ma... belle-soeur (petit clin d'oeil) Je t'aime. (touchant ma main gauche)

snorounanne - (Un son aigü haussait le volume à mon oreille) Et... et merci d'être... (souriant) ma belle-soeur.

Marcy Dubois - J'ai... j'ai remarqué que tu as froncé les sourcils en posant ma main sur la tienne. Je n'aurais peut-être pas dû.

snorounanne - Non. Ça va.

Marcy Dubois - On rentre à la maison. Il est passé une heure du matin. Je suis bourrée avec ce beigne riche... je ne voudrais pas m'endormir au volant.

On se retirait de la petite table et...

Toutes les deux, notre attention fut détourner par la télé, comme si on nous avait tordu le cou en direction de ce grand écran pour y regarder les images.

Et comme une brise d'air glaciale, nous écoutions ces nouvelles de denières heures...

snorounanne - (mes yeux s'écarquillaient) Non... non... c'est pas vrai... non... c'est... c'est la voiture de police de Genny.

Voici le contenu de ces nouvelles de dernières heures, mesdames et messieurs.

Le nouvelliste - Trois autos-patrouilles du service de police de la Ville de Sainte-Rose se sont rendues sur les lieux d'un vol. L'incident se serait produit un peu autour des vingt-trois heures, samedi soir.

- Un homme s'est introduit avec un complice dans une résidence de Laval pour y voler plusieurs objets. Ils ont ensuite pris la fuite et le propriétaire de la demeure a contacté les policiers.

- Ceux-ci ont réussi à localiser les deux suspects. On rapporte qu'un policier a été touché d'un projectile par un des voleurs.  On ignore encore, la gravité des blessures du policier.

Un son de cloche qui me perforait le coeur...

... à suivre

Appuyez sur le bouton "jouer" de la chanson. Votre tour de pressentir ces montées fougueuses et en écoutant Richard Marx  "I will be right here waiting". Quelle en serait votre réaction, si cela était vous qui appreniez cette nouvelle?

Je vous embrasse en vous disant, à bientôt. Merci d'être là.

Blog de snorounanne : Mon Éditorial, Interview avec la très populaire Drag Queen de Montréal! (article 89)

Quand la tragédie frappe...


Retour à La Une de Logo Paperblog