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Côte d’Ivoire- La grande désinformation gbagbiste

Publié le 17 février 2011 par Menye Alain

Siège de la SGBCI au Plateau à Abidjan (CI)C’est à pleurer ou à rire ? Je vous laisse répondre à cette question….existentielle. Le pseudo Gouvernement ivoirien a déclaré hier, par la voix du ministre gbagbiste  du Budget M. Koné Katinan lors d’une conférence de presse, qu’il  promet de tout faire afin d’éviter « une déstabilisation du système bancaire » ivoirien, après la fermeture de deux banques internationales que sont la BICICI, filiale ivoirienne de la banque française BNP Paribas, et l’Américaine Citibank lundi en se tournant vers d’autres banques. Lesquelles ?

Je ne suis ni banquier ni spécialiste financier mais j’ai de sérieux doutes sur cette sortie dans la mesure où, quelque soit le système bancaire, un Etat ne peut s’appuyer sur le secteur privé pour payer ses fonctionnaires. D’autant plus que, dans le dossier ivoirien, après son hold-up sur la BCEAO, Laurent Gbagbo a fait craindre le pire aux autres banques qui préfèrent ainsi se mettre à l’abri. Diantre ! La vérité est ailleurs puisque c’est l’Angola qui va payer les salaires des 25.600 fonctionnaires représentant 7 milliards CFA ce mois de février. Demain l’Afrique du Sud ? Et puis les intellectuels zélateurs du pouvoir usurpateur ?

En sus des banques citées plus haut, il y a aussi, apprend-on cet après-midi,  la SGBCI (photo: siège au Plateau à Abidjan), la Standard Chartered et la BRVM qui ont aussi suspendu leurs activités. Pendant ce temps-là, le couvre-feu prolongé à Abobo et Anyama. Isolé, asphyxier financièrement, le pouvoir Gbagbo accuse les instances internationales de racisme. Tiens, l’enfer c’est les autres comme le disait Sartre. Quand l’insécurité gagne tous les secteurs d’activités, comment en serait-il autrement ?  Pour desserrer l’étau, le sortant ivoirien s’est attaché les services de l’avocat congolais Jean-Charles Tchicaya, ami de Jacques Vergès et spécialiste des sanctions européennes, pour défaire son camp des diverses restrictions économiques auxquelles il fait face.

Tout ça est pathétique et triste. Au lieu de s’en prendre à Laurent Gbagbo, certains, probablement victimes de la propagande ambiante, déclarent même que « c’est à cause de…Ouatarra », comme ce citoyen complètement aux antipodes de la réalité interrogé par un média. Car, en effet, s’il n’y avait pas eu usurpation de ceux qui, sans vergogne continuent avec la même cadence d’asséner que la légalité a été respectée, les choses allaient mieux se passer. C’est donc le contre-coup de la xénophobie, du mensonge et du hold-up électoral qu’ils refusent de voir Tous voient donc où ça peut mener. Comme le disait si bien Montesquieu, « Lorsque la vertu cesse, la République est une dépouille ». Oui, sous le règne Gbagbo, la Côte d’Ivoire est devenue une dépouille.

Ni dieu ni maître, ni Gbagbo ni Ouatarra, mon parti c’est la Côte d’Ivoire. Le reste n’est que bla bla…Vive la paix et la démocratie, vive la Côte d’Ivoire !

Béatrice Gnoupalé « Si tu es abattu »




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