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De l’usage des outils de messagerie instantanée en entreprise
Publié le 17 février 2011 par Valou94Hello mes petits clous !
Je sais, vous kiffez mon titre sexy.
Non, ceci n’est pas un billet geek. Presque pas. Et il ne donne donc pas des statistiques mondiales actualisées avec comparatifs et benchmarks à la clé, ni des diagrammes avec des belles couleurs et de la 3D (je sens la déception, palpable, dans l’assistance).
Par contre, je vais vous parler de mon expérience, que je vais étendre sans vergogne à l’ensemble de la population. Oui, car finalement, je représente l’utilisateur lambda, pas complètement neuneu mais pas non plus bidouilleur de génie. Appelez-moi Dieu (on va faire comme si il existait, 2 minutes).
Depuis quelques années, nous avons la possibilité, en sus des mails, du téléphone, du courrier, des éventuels réseaux sociaux internes à l’entreprise, de la machine à café et de la cantine, d’échanger avec nos collègues via messageries instantanées, ce qui nous permet de nous fixer RV au café, de nous dire « je t’appelle », ou « je t’ai envoyé un mail ».Fort utile, comme vous le voyez. On va se la jouer manière Pif Gadget (et là, je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître) pour faire un petit tour d’horizon des avantages et des inconvénients de ces outils.
Glop : A l’origine, le déploiement de ces outils devait permettre de réduire le volume de mails inutiles.
Pas glop :Comme on le sait, ce que les experts prévoient tombe souvent à côté de la plaque. Y a qu’à voir le second tour de la présidentielle de 2002, la crise économique actuelle, ou le succès de Lorie.
Très vite, les administrateurs se sont rendu compte que non, ça ne réduisait en rien le volume des mails. En effet, on ne dit pas la même chose, par messagerie instantanée, et par mail. La messagerie instantanée (aussi appellée clavardage au Québec [parenthèse sponsorisée par Wikipédia]) s’apparenterait plutôt au téléphone, avec le gros avantage d’être silencieuse, et de pouvoir rajouter des smileys, des fichiers, des lol, ou autre.
Glop :On peut soutenir jusqu’à 3 ou 4 conversations en même temps avec des interlocuteurs divers, sur des sujets totalement différents. Essayez de faire ça au téléphone.
Pas glop : Evidemment, au bout d’un moment, on se plante, et on se retrouve à écrire « à tout de suite, bisouXXX xoxo lol» à son directeur, qu’on venait tout juste de réussir à convaincre qu’on était débordé.
Glop :Dans la plupart de ces outils, il existe une gestion des statuts des personnes. On sait quand elles sont disponibles, dérangeables, absentes... Ces statuts sont personnalisables, et peuvent être modulés en fonction des interlocuteurs (par exemple, on veut bien être dérangé par son équipe, mais pas par quelqu’un d’autre). Un peu complexe à paramétrer, mais super pratique.
Pas glop :Vu que les statuts sont paramétrables, forcément, on peut les bidouiller. Par exemple, se mettre en « absent » alors qu’on est derrière son poste. J’en connais au moins 3. Et j’en soupçonne d’autres. Ou alors, ils sont super occupés en réunion toute la journée, TOUS les jours.
Glop : Dans certains cas, on peut positionner des « mouchards » qui nous renseignent lorsque le statut d’une personne devient « disponible ». Et hop, on la choppe. Sachant que les personnes hésitent plus à répondre par messagerie instantanée qu’au téléphone, parce que justement on peut savoir si elles sont devant leur écran...
Pas glop : Les mouchards peuvent aussi être posés sur ton statut, et en plus, de manière détournée, ils peuvent servir à fliquer les gens (savoir à quelle heure untel ou untel arrive, par exemple) . C’est un poil limite niveau liberté individuelle, quand même. Surtout pour la mienne.
Glop :On peut discuter tranquillement et sans risque avec n’importe qui.
Pas glop :On est parfois amené à dire des trucs qu’on n’aurait jamais osé dire en face, clavier et anonymisation de l’écran oblige. Sauf que les personnes à qui on parle, sont celles qu’on croise ensuite dans les couloirs. Avec n’importe qui, donc, mais pas n’importe quoi.
Glop :Il est évident que les messageries instantanées favorisent fortement les relations amicales (et amoureuses, sans aucun doute) au bureau. C’est extrêmement pratique pour lancer des vannes silencieuses et des private jokes, ce qui produit immanquablement le célèbre phénomène du « je glousse tout seul derrière mon écran, et j’ai l’air d’un con»
Pas glop :Un tel outil ne laisse pas réellement de trace écrite. Il arrive donc que certaines personnes se lâchent, et je connais des cas de personnes qui se sont fait injurier par clavardage. Moche.
En conclusion, j’adore ces outils, mais pour être honnête, ils doivent me servir environ à 30% directement pour le boulot, et à 70% à favoriser les relations inter-individuelles dans l’environnement de travail...
OK, à papoter, quoi.
Et vous ?
A bientôt mes petits clous !