Char libyen dans les rues de Benghazi
Face au silence assourdissant des autotités françaises qui a trait aux évènements tragiques en Libye, hier, sur son Twitter, Ségolène Royal a posté le message suivant: « Liberté pour le peuple libyen dont le tyran avait été reçu en grande pompe par Nicolas Sarkozy. » Eh bien, elle n’a pas tort. Le silence abyssal et complice des autorités françaises est criard. On peut comprendre que Nicolas Sarkozy, le roitelet élyséen ferme les yeux sur les exactions de son ami autoproclamé « roi des rois d’Afrique. Quant à MAM, empêtrée dans sa tambouille mensongère, il est compréhensible qu’elle ne souhaite pas réagir, de peur de commettre encore une fois une grosse bévue dont elle est coutumière.
La seule annonce étatique a été de dire que la livraison du matériel de sécurité à la Libye est suspendue. On se souvient que la libération des infirmières Bulgares n’était que le fait de la vente à la jamahariya arabe libyenne populaire et socialiste (Libye), des missiles Milan par la France. Un échange abscons, donc. - On a appris hier tard dans la nuit qu’il y a aujourd’hui en Libye, plus de 41 personnes tuées, dont 35 hier. La répression libyenne est à l’image de la dictature. Plus de morts qu’en Tunisie et en Egypte réunis. Les manifestations qui ravagent le Moyen-Orient s’étendent aussi jusqu’en Afrique. En Libye, selon des témoins, les soldats ont tiré sur les victimes dans la ville de Benghazi où ils se sont rassemblés devant un camp militaire utilisé habituellement par la colonel Kadhafi, l’homme qui est au pouvoir depuis…42 ans.Pendant ce temps-là, au moins 60 personnes ont été blessées dans la capitale de Bahreïn, Manama, lorsque les troupes gouvernementales ont à nouveau ouvert le feu sur les manifestants. Un témoin, Ali al-Haji, a déclaré: «Les gens ont tiré dans les jambes, la poitrine et la tête. » La photo en dessous montre un manifestant qui a porté secours à un blessé grave. Les manifestations anti-gouvernementales ont également balayer le Yémen, ainsi que le minuscule état africain de Djibouti, où plusieurs milliers de personnes ont manifesté vendredi à l’appel de l’opposition pour dénoncer le régime du président Ismaël Omar Guelleh. .