L’an passé, lors de la Lille Art Fair, je m”étais intéressé à deux artistes présentés par la galerie parisienne Vivo Equidem : Sylvester Engbrox et Yannis Markantonakis Depuis, je reçois périodiquement sa newsletter.
Dans celle de ce mois l’éditorial est consacré à l’art contemporain et au rôle des galeries. C’est bien entendu un plaidoyer promo do, mais il constitue une réflexion intéressante sur l’art d’aujourd’hui. Cela fait un peu écho à l’enquête de Janine Gallizia dont mon blog avait été l’un des supports. Voici de larges extraits de cet “édito”
« La crise économique, en signalant tous les excès, a rendu particulièrement visible le gigantesque affairement qui s’est constitué autour de l’art depuis de nombreuses années. La marchandisation à grande échelle accompagnée d’une médiatisation excessive de quelques artistes est apparue comme une simple « bulle » spéculative qui s’est dégonflée.»
« L’une des conséquences fut l’aggravation de la méfiance envers l’art contemporain. Pour beaucoup, il s’agit d’une fumisterie qui n’a d’autre objectif que le gain et la spéculation et c’est malheureux pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce que la très grande majorité des œuvres d’art contemporain sont vendues à moins de 5000 dollars. On est donc loin de la spéculation. Et puis, et surtout-, il est anormal que l’art, censé être un lubrifiant social soit à ce point ignoré, méprisé ou incompris à quelques exceptions près »
« Il est donc nécessaire de modifier notre rapport à l’art. Malraux le disait, il faudra choisir entre l’art pour tous et l’art pour chacun. C’est certainement un peu des deux, mais quoi qu’il en soit, il n’est plus concevable que l’accès à l’art se fasse par une sorte d’onction descendue du ciel vers les individus. Il ne suffit plus qu’une seule personne — aussi légitime soit-elle – affirme que ceci est de l’art pour que cela soit indiscutable. Aujourd’hui, chacun veut savoir, comprendre, et surtout connaître les raisons de ce qu’il ressent «
« La complexité de la production artistique d’aujourd’hui qui va du dessin au bio art et le nombre considérable d’artistes qui utilisent les outils de communication performants (web et réseaux sociaux), rendent plus que jamais nécessaires des médiateurs » ……………………
« Il ne faut pas oublier que l’art est un objet de consommation nécessaire à la vie en société. Si l’art est indigeste, c’est la société qui tombe malade »
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La galerie Vivo Equidem sera présente, parmi la soixantaine d’ exposants présents lors de la 4 ème édition de la Lille Art Fair , qui se tiendra du 24 au 27 mars 2011 à Lille au Grand Palais