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Vocation

Publié le 20 février 2011 par Adamante
DEFI  49  des CROQUEURS DE MOTS à la barre ABC

 

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Tant qu’à choisir un métier de l’imaginaire, j’aurais tendance à choisir un métier à vocation, un métier pour lequel il faut avoir des prédispositions et dans lequel il est possible de s’épanouir.

Dans le genre, nous pouvons mettre le Faiseur d’embrouilles

J’en ai connu de plus ou moins doués qui s’acquittaient comme faire se peut de leur sacerdoce.

Faute d’être de grands stratèges, certains finissaient par avoir un retour de bâton du fait de leur incompétence à mener leur entreprise jusqu’au sac de nœuds inextricables derrière lequel ils auraient pu passer inaperçus.

Mais, à bien réfléchir, ce métier-là ne me convient pas vraiment, je n’ai pas le profil, je n’aime pas me mêler des histoires des autres et je déteste fouiner, même aux puces.

Il y a bien le métier de Rabat-joie, plus accessible aux personnes solitaires et un peu retirées ainsi que je le suis.

J’en ai connu de très talentueux, capables de vous geler une ambiance sans même prononcer un seul mot, du simple fait de leur présence, et d’autres susceptibles de trouver à redire sur tout et vous plomber votre joie en vous démontrant que la bouteille qui vous donnait du bonheur était insupportablement à moitié vide…

Mais là encore, je pense ne pas avoir le profil, moi je préfère voir la bouteille à moitié pleine et trouver de l’humour là où à priori il n’y en a pas afin que les valises de la vie soient moins lourdes à porter.

Un tel métier n’est pas pour moi, je ne serai jamais de taille.

Après mûre réflexion, j’ai finalement découvert un métier qui conviendrait assez bien à mon profil.

Un métier où l’humour et l’autodérision sont indispensables et où mon petit côté pince sans rire pourrait être un plus.

Je veux parler du métier de Bouteur d’entrain 

plus communément appelé : boute-en-train.

Bien entendu, il y a plusieurs sortes de bouteurs d’entrain, il y a ceux qui sont lourds et qui au final vous lassent, n’en parlons pas.

Bouter l’entrain réclame un certain doigté, une certaine finesse, une certaine légèreté dans le rire qu’il provoque et les sourires qu’il fait naître.

Un bon bouteur d’entrain doit être capable de remonter le moral aux victimes des Faiseurs d’embrouilles et de redonner de l’espoir à celles des Rabats joie.

Alors, pourquoi pas devenir Bouteur d’entrain ?

Ainsi, quand Sarkozy parlera à la télé, je pourrais toujours tenter de remonter le moral au Français soucieux de leur avenir.

  ©Adamante



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