Le meilleur roman d’humour de tous les temps !
Publié le 21 février 2011 par Paumadou
Depuis quelques temps, le soir, quand je déprime, je lis. J’en ai parlé ici.
Si y’en a qui me suivent sur Twitter, ils savent déjà de quoi je parle. J’ai trouvé le meilleur roman d’amour d’humour de tous les temps !Mais ce que je croyais être de la très mauvaise littérature en la série de la Confrérie de la Dague Noire, s’est révélée excellente à côté de ce que j’ai trouvé ensuite… Ah, vous êtes curieuses, hein ?J’ai trouvé le top du top de l’humour involontaire ! De la sous-sous littérature, avec ces 19 tomes publiés et ces 13 nouvelles, découvrez le chef d’oeuvre de Sherrilyn Kenyon :Dark Hunter – Le cercle des Immortels !Vous aimez les romans de vampires ? Vous aimez les histoires à l’eau de rose ? Vous n’avez pas peur des stéréotypes ? Les clichés, vous adorez ? Vous êtes excitées dès qu’il s’agit de voir deux êtres avoir un orgasme rien qu’en se regardant ? Et vous avez surtout beaucoup d’humour ? Cette série est pour vous ! Je sais pas si j’irai au bout des 19 tomes (qui ne sont, en plus, pas tous sortie en français) Mais je peux déjà vous faire quelques citations tirées du tome 2 (bon, des premières pages seulement, y’en avait beaucoup trop !)Amanda ne parvenait plus à respirer. Le poids du corps de l’homme l’étouffait, mais elle était également bouleversée au point qu’elle en avait le souffle coupé. Etonnant qu’à la fin de la scène, elle soit encore en vie !son parfum, qui évoquait les roses balbutiant sous la lumière de l’aube Ah, les roses qui parlent c’est génial !Tu n’as pas peur d’employer des clichés usés jusqu’à la corde, C’est le cas de le dire !Il l’examina attentivement : elle n’avait pas une beauté classique – plutôt un charme exotique, dû à ses yeux en amande et à sa longue chevelure acajou. Le contraste avec le bleu profond des prunelles qu’elle dardait sur lui était saisissant. Il se serait volontiers noyé dans cette eau si pure, à la chaleur de lagon tropical. Comment serait ce regard après une nuit d’amour ? Délicatement ombré de cernes topaze ? Et ses lèvres, les baisers en auraient-ils accentué le rouge incarnat, le faisant virer au rubis ? Cette fille, c’est un arc-en-ciel !Vous jouez l’Ogre, mais je ne suis pas le Petit Chaperon Rouge, vous savez. Et en plus, elle n’a pas peur du loup !Amanda déglutit avec peine. Une aura de danger et de mort flottait autour de cet homme qui se mouvait avec une inquiétante grâce féline. C’était un prédateur aux yeux hypnotiques. Chaque regard qu’il portait sur elle lui coupait le souffle. Et voilà, elle va finir en apoplexie avant la fin du roman !L’homme fit glisser le long de son annulaire droit la bague qu’il y portait et la donna à Amanda.— Il faut que vous preniez ce bijou et trouviez un arbre.Amanda regarda la bague. L’or de l’anneau en était embouti, tordu, comme s’il avait reçu de violents coups. À l’évidence, l’homme s’était souvent battu à mains nues. Le chaton recelait des rubis qui enchâssaient une épée de diamant, et des émeraudes taillées en feuilles d’acanthe formaient un cercle autour d’une couronne de saphir. Je sais pas, mais une bague aussi détaillée, elle doit être plus grosse que sa main ! Ils étaient balaise les bijoutiers macédoniens antiques.En aucun cas il ne pourrait la posséder, cette Amanda Devereaux. Il devait immédiatement oublier la douceur de sa peau, cesser d’en imaginer la saveur, s’interdire de la contempler, mettre un terme aux fantasmes torrides qui lui embrasaient le corps… Oui, voilà ce qu’il devait faire. Quel dommage ! Oh, ben oui, quel dommage !!! C’est pour ça qu’on a acheté le bouquin ! Il va encore pas vouloir la sauter avant la fin du roman ! Mais entre temps, heureusement ils auront eu des tonnes orgasmes rien qu’en se prenant les mains ou en se regardant dans des vêtements moulants (y’a pas à dire, c’est une belle histoire d’amour)Une gifle… Il méritait une gifle bien sentie. Mais elle était incapable de concevoir un tel geste, et savait que l’esquisser la forcerait à lui caresser doucement le visage. Et soudain, le principe de la gifle m’échappe.Un roucoulement d’extase sortit de la gorge de la jeune femme Et il n’a fait que l’embrasser du bout des lèvres !Elle se glissa dans le string et ajusta le porte-jarretelles assorti. En général, on fait l’inverse, sinon on est bien embêtée pour ôter le string quand on va aux toilettes… Mais bon, c’est un roman, sans doute qu’elle va pas aux toilettes de toute sa journée ?La sonnerie de son portable lui déchira les tympans. Elle n’était pourtant pas bien forte, mais elle lui parut stridente et cruelle parce qu’elle déchiquetait le voile de bonheur qui était tombé sur son esprit. Oui, c’est cruel de déchirer le bonheur d’un esprit ! Pensez à éteindre vos téléphones portables au cinéma !Voilà, je peux pas vous en citer plus, en fait, ça fait déjà beaucoup. Je voulais lire les meilleurs passages à chéri, mais je me suis rendue compte que je devais lire tout le bouquin à haute voix !On apprend aussi que les filles produisent du lubrifiant magique, que les coeurs battent la chamade sans arrêt (bon moins que dans le tome 1, mais quand même), qu’il existe des mots très savants (mais pas encore d’imparfait du subjonctif, dans le Tome1, y’en avait quand même deux !) et que l’orgasme est toujour près à surgir dès que l’Homme pose ses yeux sur vous. Que l’héroïne en plus d’être à bout de souffle tous les 3 paragraphes, a très soif et est souvent pantelante ou éberluée.Qu’elle ne comprend pas comment cet Homme peut la distinguer de sa soeur jumelle à qui elle ressemble tellement que même sa mère les confond (elle doit être aveugle parce qu’entre une gothique pleine de piercings et une sage comptable en tailleur, je verrais toujours la différence moi).Quant à lui, il est complètement obsédé sexuel (5secondes après l’avoir rencontrée, il est déjà sur elle à mimer l’acte sexuel avec une lueur lubrique dans le regard – cf 1er extrait), qu’il grandit aussi très vite : au début il dépasse d’une tête l’héroïne (1m75) quand elle porte des talons de 15cm (donc au bas mot il doit mesurer 2m20) et que plus tard, il la dépasse encore d’une tête alors qu’il est deux marches en dessous d’elle (ok, elle a pas les talons, mais une marche c’est 20-25cm… ça nous fait un type de plus de 2m50 !) et qu’il a un nom pas du tout grec, ni macédonien, ni thrace…Très amusant parce que ça se prend vraiment au sérieux. Les quelques tentatives d’humour (c’est un roman de bit-lit, donc il doit y avoir un peu d’humour… américain évidemment) tombent complètement à plat parce qu’en comparaison du reste, c’est vraiment nul.Mais sachez tout de même qu’il y a du génie dans cette prose parfumée à l’eau de cologne bon marché. Ca touche parfois au sublime ! La preuve, je ne finirais que sur cette phrase qui joue à la fois sur les sonorités évocatrices, le sens des mots et le pouvoir qu’ils ont de stimuler les images mentales :Il n’aspira qu’à s’y engouffrer.