Magazine Journal intime

Vivre malgré tout

Publié le 21 février 2011 par Didier T.
Dans mon quartier, ici à Hong Kong, il y a Simon. Il est québécois. Il parle un français irréprochable. Et il n'y a pas de cliché. Il ne parle pas avec un accent bizarre et n'utilise pas des expressions encore plus bizarres, qui sonnent drôles quand elles ne le sont pas ou qui sonnent graves quand elles sont drôles. Francophone, francophile, cinéphile, il m'invite assez souvent à des séances cinéma chez lui. Il a un joli appartement avec un home cinéma. Ma mère dit que c'est un rendez-vous international, parce que pour les séances films d'horreur (il est amateur des films d'horreur), on peut se retrouver avec deux japonaises, deux canadiens, une indienne, une chinoise, un africain du sud. Parfois, on a besoin de se retrouver entre gens qui parlent la langue de Molière et qui aiment les films sans action.Ce soir, j'ai donc vu Mademoiselle Chambon de Stéphane Brizé avec Kimberlain/Lindon. C'est un maçon qui se bat avec 'trouver le COD' dans la phrase du bouquin de son fils et qui tombe amoureux d'une institutrice qui joue du violon à merveille. Et quand je dis 'trouver le COD' pour son fils, je dis que c'est un homme bien.Va t-il partir ? Ne pas partir ? Je crois qu'on sait dès le début ce qu'il va faire parce que c'est un homme bien. Nous ne sommes pas des voyous non plus, nous faisons la différence entre le bien et le mal, à peu près.
Intellectuellement partir ce n'est pas mal.Intellectuellement accueillir le mari d'une autre, le mari qu'on pourrait aimer, ce n'est pas mal. Intellectuellement les ruptures, les hommes qui divorcent, un week-end sur deux, ce n'est pas mal.N'est-ce pas ?Et pourtant, voir un homme marié, ce n'est pas sans incidence aucune sur la possibilité du bonheur.
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

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