Mon amie Joanna, chinoise de Malaisie expatriée dans ce grand far Ouest breton, a passé quelques semaines à Pékin en début d'année. Elle m'a rapportée ces incroyables dentelles de papier, cette tradition ancestrale du découpage devenu populaire à travers les régions de Chine. Ces douze personnages finement ciselés rappellent qu'à l'origine ces "fleurs de fenêtre" étaient un loisir essentiellement féminin, peu de scènes martiales donc mais de gracieuses postures ou de nombreuses évocations des devoirs domestiques. Repris par la suite par des hommes, ce travail minutieux a été élevé au rang d'art...
Xinran, femme de radio entre 1989 et 1997 enquête et récolte le témoignage de nombreuses chinoises de toutes classes sociales, c'est pour elles un temps d'épanchement dans leur rude quotidien au sein d'une culture misogyne. Publié en 2003 aux édition Philippe Picquier le recueil de ces portraits est bouleversant.
A l'approche de la journée de la femme (le 8 mars ?), on a bien envie de reprendre cette citation de Thucydide homme politique et historien cher à Jacqueline de Romilly grande helléniste, même si cette phrase faisait référence à Périclès et à l'esprit guerrier des athéniens elle peut s'adresser aux femmes de toutes contrées, de Chine et d'ailleurs: « Mettez le bonheur dans la liberté, la liberté dans la vaillance. »
En bref, soyez très courageuses, plus fortes encore et vous serez libres et heureuses Mesdames.
à propos des découpages, un autre vagabondage ICI