Damien était un requin un peu marteau. Il adorait se faire taper sur les doigts. Par extension, il se passionnait aussi pour le plantage de clous. Il en avait même fait son métier.
Un jour où il travaillait sur l'accrochage d'une exposition des toiles d'une certaine « Araignée », il fut frappé par un emballage de carambar qui trainait par là.
Personne ne sut jamais pourquoi l'emballage de carambar trainait par là, ni pourquoi il frappa le requin marteau, néanmoins ce que l'on sait, c'est qu'à partir de ce jour, Daniel le requin changea d'orientation et se passionna pour l'alpinisme en haute mer.
Pendant que Raymond Barre fréquentait les plateaux de tournage des « Cités d'Or », Daniel lui parcourait les mers à la recherche de pics et de monts pointants hors des océans.
Raymond Barre de son côté avait sombré.
Son dernier single, « My dentifrice is a joke » n'avait pas marché et il avait dilapidé l'avance sur son prochain album en cachets d'aspirine car le tournage façon film de capes et d'épées « des Cités d'Or » était une vraie prise de tête. Le rôle principal devait être tenu par un nain mais une fois de plus, il s'était fait avoir. Il s'était avéré que le nain n'était en fait qu'un enfant et forcément, un jour il grandit. De ce fait, les scènes du début n'était pas raccord avec la suite. A moins de trouver une explication logique sur le fait que le héros grandissait au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue.
Il se saoulait donc tous les soirs à coups de jus de canneberge en compagnie de diététiciens lillois et d'esthéticiennes de Sienne.
Daniel, ce requin un peu marteau, n'avait, lui, jamais été à Sienne.
Par contre, il avait déjà été à Lille.
Une fois.
Il y était parti avec ses deux copains koalas homosexuels, bourrés comme des cochons au Martini-Schweppes, afin de chasser des petits animaux cachés, de les attraper, de les moudre et de les vendre en un ersatz de pâte à tartiner appellé « Nutellanimal ».
Ce produit avait sérieusement commencé à cartonner au Japon.
Le Japon, Raymond Barre y était déjà allé.
Une fois.
Il y était parti avec deux dossiers à étudier. L'un sur les rois de Suède; l'autre sur l'augmentation de la violence dans le milieu des emballages de carambars.
Apparemment, une certaine « Araignée » était à la tête de cette équipe d'emballages de carambars.
Personne ne sait ce qu'est devenu Raymond Barre une fois qu'il eu refermé ce dossier.
Nos suppositions nous ont amené à penser que devant la complexité de ce dossier, il préféra disparaître dans l'anonymat.
Il coule sûrement des jours heureux, lovés au pieds d'une geisha dans une fumerie d'opium. Nous espérons néanmoins le revoir prochainement car d'autres problèmes de société nécessiteront sûrement son intelligence éclairée.