Menus plaisirs...

Publié le 23 février 2011 par Valou94
Mes petits clous,

Comme tout un chacun, je tente, par tous les moyens à ma disposition, d’être heureuse. Je n’y réussis pas toujours. Mais ça ne m’empêche pas de profiter, dès que je le peux, des petits plaisirs que la vie m’offre, même lorsque je broie du noir.
Je ne vous la jouerai pas version le cercle des poètes disparus, carpe diem, ou quoi que ce soit. Je suis comme ça, ce n’est certainement ni un choix conscient de ma part, ni un modèle à suivre à tout prix (au contraire, même, sur certains aspects, j'en suis persuadée!).
Je me réchauffe les mains, sur mon café du matin. J’en hume l’odeur puissante, je fais rouler la tasse entre mes mains, je suis seule, devant mon écran, je lis, j’écris, je bois à lentes gorgées, entrecoupées de sourires à la lecture d’un passage drôle chez l’un ou l’une de mes confrères ou consoeurs.
Je chante Stewball à mes enfants, et je me mets à pleurer lorsque le vétérinaire, d’un seul coup, l’acheva. Les lèvres de grand Schtroumpf tremblent un peu, il est au bord des larmes, lui aussi. Nous nous consolons l'un l'autre.
J’ai des élans de sale gosse. L’envie d’appuyer sur le bouton alarme dans l’ascenseur me démange les doigts. Juste pour voir. Juste comme ça.
Je ris. Avec ces personnes, que je découvre. Je profite du plaisir rare de rencontrer une intelligence de la même forme que la mienne, et de la reconnaitre comme telle. Connivence.
Impatiente, j’arrache l’emballage de ce colis que je n’attendais pas. Mon nom est écrit dessus, à la main. Il contient probablement une bricole, une bêtise, trois fois rien. L’attente, la surprise, elles, sont sans prix.
J’écoute, cette vieille chanson, que j’adore, que je n’ai pas entendue depuis des lustres, qui passe par hasard, à la radio. Je m’aperçois que j’en connais encore toutes les paroles par cœur. Je me prends à chanter à tue-tête.
J’aime. Par surprise, au détour d'un regard, je reconnais cette sensation de désir au creux du ventre, je la laisse s'épanouir en toute conscience, je la regarde d'un air un peu amusé, complice, ah tu es là toi, où étais-tu passée?
Je lis, cet auteur que je découvre, et je m’arrête sur cette phrase, cette phrase parfaite, cette phrase de trois mots pourtant, qui est si juste que j’en frissonne. Je rêve de parvenir un jour à cette maîtrise du langage, dans laquelle les mots s’effacent devant les sensations qu’ils font naître.
Et vous, quels sont vos moments de plaisir quotidiens?
A bientôt mes petits clous!