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Le métier d’interprète en langue des signes

Publié le 19 décembre 2010 par Stéphan @interpretelsf

Voici un article paru cette semaine sur le site Aladom.fr et qui propose une présentation intéressante (et synthétique) du métier d’interprète en LSF.

Le métier d’interprète en langue des signes
La langue des signes est une langue dite « gestuelle » mise en place par les personnes atteintes de surdité pour communiquer. En une vingtaine d’années, le métier d’interprète s’est développé et il est possible aujourd’hui d’en exercer le métier. Quels sont alors les offres de formations ?

La langue des signes est une langue visuelle qui demande beaucoup de précision et de rapidité.Elle ne s’invente pas tout comme on ne s’invente pas interprète. Elle est aujourd’hui pratiqué par plusieurs centaines de milliers de personnes sourdes et demande donc une formation pointilleuse.

La langue des signes française (LSF)

Il faut sans doute rappeler que jusqu’au 18éme siècle, les sourds n’étaient pas reconnus par la communauté « entendante » et étaient volontairement mis à l’écart. Ce n’est qu’à partir de 1760 que Charles-Michel de l’Epée a commencé à mettre en place le premier langage gestuel appelé « les gestes méthodiques » et qu’il crée la première école pour enfants sourds. Il faut attendre encore deux cents ans pour que soit créée l’Académie de la Langue des Signes Français.

La LSF est constituée de cinq paramètres :

  • position des mains,
  • expressions du visage,
  • mouvements,
  • emplacements.

Elle contient une grammaire mais aussi une syntaxe. Il faut savoir qu‘elle n’est pas universelle et qu’il existe donc une langue des signes pour chaque pays; on recense même plusieurs patois.

Devenir interprète en LSF

Afin de faire le lien entre personnes « entendantes » et personnes sourdes il est nécessaire que soit formé un certain nombre d’interprètes.
Avant toute chose on demande aux futurs professionnels de maitriser parfaitement la langue française et  la LSF ainsi que d’avoir un bon niveau en culture générale.

L’accès à la formation se fait généralement après l’obtention d’une licence et cela dans n’importe quel domaine. En effet il est toujours intéressant d’apporter avec soi un bagage personnel et enrichissant qui ne fera que bonifier la qualité de l’interprétation.

Plusieurs universités préparent aux formations. Par exemple :

  • La faculté de Rouen propose une Licence en science du langage option LSF ;
  • L’Université de Grenoble permet après 360 heures une acquisition et un perfectionnement en LSF.

Voici la liste des Université permettant une formation au métier d’interprète en LSF :

  • Paris 8, en partenariat avec SERAC-Interprétation propose un master de science du langage en deux années. On y alterne les périodes de stages avec la théorie.
  • L’Université de Toulouse forme à l’IUP « Métiers de l’information et de la communication : traduction et interprétation » en trois ans. L’entrée est sur concours.
  • L’ESIT (Ecole Supérieure d’Interprètes et de Traducteurs) dispense de 480 heures de cours sur deux ans. A cela vient s’ajouter des stages.
  • L’université de Lille 3 avec SERAC-Formation offre sur deux années un master d’interprète. Il est possible d’accéder à la formation par une VAE (validation des acquis de l’expérience).

En France on compte à ce jour 4 millions de sourds et de malentendants et l’on manque d’interprètes en langue des signes. Il faut donc penser à se rapprocher des associationsdes centres spécialisés et des services d’interprétariat afin de candidater. Pour finir, le salaire d’un interprète évolue entre 1200 et 2000 euros par mois.



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