L’auto-édition, c’est la mort des éditeurs !

Publié le 25 février 2011 par Paumadou

Ok, j’avoue, le titre est volontairement accrocheur et surtout très racoleur. Ce n’est pas un cri du cœur, je n’y adhère pas du tout (mais il faut bien attirer le chaland, non ? ). Je pense que les éditeurs ont de beaux jours devant eux et que l’auto-édition numérique ne pourra leur faire que du bien !

Beaucoup d’éditeurs (papier ou numérique) crachent sur l’auto-édition : comme quoi ce n’est pas de la bonne littérature, que c’est nul et d’un intérêt plus que moyen. Et pourtant, ils ne cessent de dénigrer ce qui, pour eux, est pourtant un mauvais gribouillage sur un set de table quand ces mêmes maisons d’édition font des huiles sur toile de toutes splendeurs (bon pas toujours, mais c’est pas la même cour !).

Pourquoi ? Parce qu’ils ont peur, évidemment !

L’auto-édition, tous les gens qui lisent un peu savent parfaitement ce que ça vaut. Il y a du bon, et surtout beaucoup de mauvais. Voire du très mauvais. Rarement, il a de l’excellent. Rien à craindre en théorie donc. Mais ça fait ressortir une chose que bon nombre d’éditeurs ne veulent pas que les lecteurs voient.

Un auteur autoédité est seul, il travaille en solo et publie ce qu’il pense être bon (voire excellent sans que cela le soit réellement – ce n’est pas une critique, le pire juge d’une oeuvre, c’est l’auteur lui-même, je sais de quoi je parle). Et il arrive à la publication sans passer par  la case « éditeur ».

L’éditeur, c’est en général une personne qui critique, édite et au final oriente l’auteur pour améliorer son texte, le rendre publiable. Il a donc un rôle essentiel dans le processeur de publication : celui de filtrer le très mauvais, le mauvais, pour sélectionner le bon et le rendre excellent (ça, c’est la théorie). Ça demande du temps, de la patience et un auteur pas trop mégalo qui accepte la critique (ça c’est peut-être le plus dur à trouver… )

Sauf qu’au final, on trouve assez souvent une qualité presque identique entre certains livres édités et les auteurs auto-publiés. Les éditeurs ont peur que l’auto-édition ne révèle que, bien souvent, ils sont négligents sur les livres qu’ils publient.

Combien de fois, je suis tombée sur des livres banals, avec une langue maladroite, des intrigues mal ficelées, des personnages qui sonnent faux… dans des bouquins de grandes maisons d’édition parce que ça se vend ! Un auteur avec un nom, un genre populaire… Les lecteurs achètent parfois juste parce que la couverture plait ou que le titre est accrocheur. Sans recherche de la qualité.

Le développement de sites comme Lulu, TheBookEdition ou encore CreateSpace ne fait que répondre à une demande du public (des auteurs surtout, qui se sentent dédaignés par les maisons d’éditions).

Mais cela fait peur aux mauvais éditeurs qui se sont trop longtemps reposés sur le fait qu’ils avaient, aux yeux du public, l’image d’un filtre, d’un gage de qualité. Les mauvais j’entends. Ceux qui ne prenaient pas leur rôle à cœur. Les autres, les bons qui font leur boulot,  n’ont rien à craindre : ils auront toujours un public en recherche de qualité !