J’ai envie d’aller vivre à Paris.
De m’installer dans un loft au coeur du 16e (une chambre de bonne à Pigale). Devenir une chroniqueuse hypra célèbre (chiens écrasés dans la gazette de Pigale). De cotoyer la jet-set et le star system parisien (autres rédacteurs de chiens écrasés). Manger dans les plus grands restos parisiens (Mac Do) et m’habiller avenue des Champs-Elysées (Prisunic).
Tentant non ?
Mais je me dois de peser le pour et le contre avant ce grand départ.
A Paris zont la tour Eiffel. A Namur on a la tour de Pise (et on y mange bien).
A Paris zont l’Elysée. A Namur on a l’Elysette.
A Paris zont des tas d’humoristes. A Namur on a le seul, l’unique : Poelvoorde.
A Paris zont la Seine et les bateaux-mouches. A Namur on a la Meuse et la Namourette.
A Paris zont les plus grands écrivains, les plus beaux, les plus riches. A Namur, vous m’avez, moi (euh…).
A Paris c’est la France. A Namur on a Cécile de France.
A Paris zont Olivier Strelli. A Namur, aussi (et il est belge comme son nom ne l’indique pas) !
A Paris zont des tas de théâtres. A Namur, on n’en a qu’un, mais qu’il est beau, et en pierre de France, prout ma chère.
A Paris zont des tas de salles de concert. A Namur, on a les quarante mollons.
A Paris zont Anaïs qui chante bien et remplit les salles. A Namur zavez Anaïs qui chante mal en remplissant sa baignoire.
A Paris zont l’avenue des Champs-Elysées. A Namur, aussi, nananère.
C’est décidé, je reste !