Le Christ fait scandale, et l’Eglise évitera ( toujours ?) de faire scandale.
Encore un paradoxe, et non pas une contradiction. Pour faire comprendre cela, il faudrait avoir le génie d’un Bernanos, et mettre à jour les tréfonds de l’âme humaine. Ainsi, dans ses romans, les « curés » sont des personnages christiques, en lutte contre le Mal ; et ils font peur à l’institution. Cette institution pyramidale qui a pour tête le Christ, a - pour la représenter sur terre - une image déjà bien affadie : Le Pape.
Aujourd’hui, au XXIème siècle, cette image a perdu de son efficience. Le pape, n’est plus qu’un « curé ». Le pape n’est qu’un homme qui a la charge d’une institution …
Pour combattre cette chute, ‘ salutaire ‘ ( puisque « signe des temps » ), l’institution a voulu s’y opposer en déclarant canonique , - lors du premier concile du Vatican ( 1870)- , la primauté du pape et son infaillibilité, comme une question de foi. Aujourd’hui, je ressens - de la part de Benoit XVI – cette décision de vouloir canoniser son prédécesseur, comme une démarche similaire…
Jean-Paul II, c’est le patron d’une église qui avait l’obsession de combattre le marxisme, sans nuance, jusqu’à son fondement et sa valeur évangélique : la théologie de la libération… C’était le patron, d’une idéologie qui a nourri « les légionnaires du Christ » - objet de scandale, pour les plus petits -. Bref, Jean-Paul II, n’est qu’un curé qui s’imposait la « discipline » et se flagellait, comme le curé de campagne de Bernanos…
L'Eglise de Jean Paul II, pourrait au moins craindre - ce pire poison qu'est - l'orgueil...
Notre Eglise, que j’aime, n’est plus l’institution de la puissance… Elle rend gloire à la faiblesse de Dieu, dans l’homme. Notre Eglise doit être pédagogique, et faire comprendre la grandeur de l’homme Pierre, simple pécheur, qui a trahi trois fois le Christ … L’Evangile n’a que faire des « signes » institutionnels de puissance.