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Côte d’Ivoire – La vérité vraie sur les violences

Publié le 28 février 2011 par Menye Alain

Côte d’Ivoire – La vérité vraie sur les violencesLes combats ont repris samedi dans le quartier d’Abobo à Abidjan, et se sont poursuivis hier, dimanche. Ce quartier populaire, considéré comme favorable à Alassane Ouattara, a surtout le tort d’abriter le centre émetteur de l’ex télévision publique, la Radio télévision ivoirienne (RTI), devenue la radio mille collines de Laurent Gbagbo, tant, sa propagande nauséabonde et exécrable fait vomir. Même la Pravda fait preuve d’honnêteté intellectuelle, c’est dire.

Il est désormais impossible de regarder cette chaîne pendant 10 mn, à moins d’être maso. Les reportages politiques sont d’une bassesse abyssale. Les journalistes ou considérés comme tels mentent comme des arracheurs de dents. On a même l’impression que leur mauvaise foi est plutôt une contrainte à la kalachnikov. Passons.

Donc, les heurts à Abobo, attribués au « mal absolu » de la Côte d’Ivoire selon la fameuse RTI -pas besoin de vous faire un dessein, on ne cite pas les contemporains -, semblent avoir été très meurtriers. Puisque personne ne peut contrôler ces tueries des Forces de défense et de sécurité (FDS) à Gbagbo, il est donc facile d’accuser sans preuve le camp de son adversaire… Alors que de milliers de  civils ont déjà fui la zone, une source sûre d’Abidjan nous apprend quelque chose de terrible. Voici la vérité.

Nous vous parlions de désertion dans les forces favorables à Laurent Gbagbo. Plus de 1000 personnes à ce jour. Contrairement à certaines affirmations, ce sont eux, qui se sont retournés contre leur chef, et combattent donc contre leurs anciens alliés. Fichtre. Sachez donc que, ne pouvant dire à l’opinion publique que tout vient de son propre camp et ne pouvant apporter de preuve sur leurs adversaires, la propagandastafell Gbagbo parle de….. »commando invisible ». Cherchez l’erreur. Il ne faut pas avoir fait Polytechnique ou Science Po’ pour comprendre.

D’ailleurs, l’affaiblissement du clan Gbagbo se précise sur le plan interne. Ceci a permis à des milliers de femmes pro-Ouatarra de pouvoir organiser une marche à Abidjan, jeudi dernier, dans le quartier de Treichville, alors que certains, fermant les yeux sur les exactions gbagbistes, se cantonnaient à dire qu’Alassane Dramane Ouatarra est incapable de faire sortir la foule dans la rue. Ceci prouve bien que l’éthnicisme de Laurent Gbagbo commence a trouver ses limites. Mais, qui peut vraiment, en Afrique noire -qui n’est pas le Maghreb- sortir les mains nues alors qu’il sait qu’en face il y a des canons ? Demandez aux Camerounais qui viennent d’essuyer un échec considérable pour une révolution par mimétisme. Ce  fait rare en Côte d’Ivoire est l’exaspération des populations face à la mythomanie ambiante. Ces derniers savent enfin qu’elles sont trompées par la pseudo souveraineté et autre panafricanisme galvaudée qui cachent un échec électoral et un putsch.

Vous l’aurez compris, le «commando invisible», ce fameux groupe qui a attaqué depuis fin janvier les Forces de défense et de sécurité (FDS) est issu des… FDS. C’est donc Gbagbo contre Gbagbo ! Les craintes actuelles sont focalisées sur les plus proches collaborateurs du dictateur, qui craignent un retournement des Généraux. Pour calmer certaines ardeurs, le Gouvernement Gbagbo s’est empressé de payer les militaires dès le 20 de ce mois, et les fonctionnaires le 24. Mars sera-t-il enfin la libération du peuple ivoirien ? Tout comme Kadhafi qui ne contrôle plus que Tripoli, et lui Abidjan, Gbagbo, qui a perdu l’élection présidentielle ivoirienne continue de  s’accrocher au pouvoir…

« Seule une révolution peut me renverser » avait déclaré Laurent Gbagbo. Aujourd’hui, à coup de  couvre-feu, intimidation, racket et désormais blocage des SMS (bientôt Internet ? ), on sent la fébrilité des usurpateurs. Comme le dit le penseur africain, « Le Mensonge peut courir un an, la vérité le rattrape en un jour ». Argument contre argument, tel devrait être le débat mais, le camp Gbagbo est passé maître ès art dans l’invective et l’intimidation. Mais, peut-on avoir peur de dire la vérité ? Que nenni !



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