© Au Diable Vauvert, Abracadagascar T.1: la fabuleuse histoire des lunes de Pandor, Ménéas Marphil 2008
Une couverture splendide, un air d'heroic-fantasy prometteur et des idées nouvelles, j'étais pourtant emballée au moment de commencer ma lecture...
Résumé éditeur: "Épiphane, jeune orphelin de 15 ans, vit sur l'îlot Nat, au milieu de l'océan Indien. Il a été recueilli par mère Pélagie et sœur Bertille, les deux intendantes de l'orphelinat. Il y mène une vie tranquille, jusqu’au jour où il décide de retrouver son père qu'il sent vivant quelque part.
Bravant l’interdit de mère Pélagie, il fuit d’abord sur l’île voisine dans l'espoir de rejoindre son parrain, Don Mercurio Da Vita. Mais au fil des rencontres, il se découvre les pouvoirs d’un futur grand magicien et embarque avec ses amis pour Elatha, sur l’île fabuleuse d’Abracadagascar.
Elatha est le plus grand centre de magie ancestrale au monde, celle des origines du pouvoir. Epiphane y découvre un univers prodigieux dans une nature luxuriante et nourricière, où arbre immense doté d’une vie propre abrite l’école de magie. Et comme le célèbre Harry Potter dans son école de Poudlard, il y entame son initiation…
Premier tome d’un cycle en quatre volumes, Abracadagascar nous emmène dans un monde où la magie naturelle de l’océan Indien rivalise avec celle des sorciers. Avec une impressionnante et subtile érudition, Ménéas Marphil a su créer un univers où toutes les mythologies connues se répondent de façon troublante pour ré-enchanter notre monde, réel et imaginaire mêlés. Formidable dépaysement, inoubliable récit fantastique, roman d’aventure plein de simplicité et d’humanisme, Abracadagascar est aussi une découverte de nos grandes mythologies fondatrices, grecque, médiévale ou celte."
Dans cette présentation déjà, la filiation est revendiquée avec les histoires du sorcier à la cicatrice. Et on s'en aperçoit à la lecture, terriblement ... trop! Pour tenter de s'extraire de cette intertextualité qui pourrait être enrichissante mais qui devient handicapante, l'auteur s'évertue à nous inventer un lexique alambiqué, à multiplier les personnages, les lieux et les changements de focalisation. Résultat: j'ai du ménager des pauses sous peine d'overdoses de phrases superflues, j'ai donné nouvelle chance sur nouvelle chance dans l'espoir d'une page suivante plus limpide, j'ai zappé des passages entiers sans que ça semble me manquer par la suite, j'ai soupiré devant de très chouettes idées noyées dans des paragraphes broussailleux, j'ai perdu le fil et confondu des personnages... quelle énorme frustration, d'autant plus grande que j'avais une grande envie de m'y plaire et que je n'étais qu'à un fil!! J'ai l'impression d'avoir manqué quelque chose à cette lecture, mon horizon d'attente s'est perdu dans la brume du "toujours plus". Le titre à lui seul aurait dû me mettre en garde: "accroche-toi faelys, ça va être chaud". Une saga absolument dense, fertile en néologismes, certainement très dépaysante et copieuse, qui se mérite et qui doit emporter très loin ses lecteurs les plus courageux...dont je ne ferais pas partie, finalement. Allez, une aspirine, vite...