Colère

Publié le 03 mars 2011 par Addiction2010

Ce matin, en lisant le journal, j’ai été pris de colère.

Le parti politique qui se prétend l’héritier du chef de la France Libre a osé se faire la caisse de résonance d’un trublion raciste. Evidemment l’organisateur de ce meeting de propagande n’est autre que l’un des nombreux recyclés de groupuscules fascisants aux noms clinquants dont on voyait les sigles sur les murs de certaines universités autrefois. Il n’a pas changé, la haine de l’autre est toujours sa raison de vivre.

L’autre. Aujourd’hui, l’autre, c’est l’arabe, c’est le noir. Non, sans majuscule. Il n’y a aucune raison de mettre une majuscule à un qualificatif, qui plus est fort secondaire. Il y aurait plus d’arabes et de noirs dans les prisons que ce que l’on attend en proportion de la population ? Et alors, que ce trublion lamentable aille donc dans les églises, et il verra la même proportion ! Quelle conclusion en tireront-ils ces zélateurs d’une certaine liberté, celle d’exprimer sa haine. Evidemment, si je les envoyais à la synagogue, ils me diraient qu’ils n’y voient ni noirs, ni arabes. Mais là, je dépasse sans doute la ligne jaune selon eux. La liberté d’insulter, la liberté de mépris qu’ils défendent s’arrête à la haine de certains. Comparer une église et une synagogue, c’est de l’antisémitisme, quasiment de la propagande hitlérienne. Leur tolérance s’arrête dès que l’on n’est pas en accord avec eux. Quand on prône une société où l’individu passe avant tout, où chacun a parait-il sa chance et doit la saisir ou crever, on finit par défendre la haine, le racisme et toutes sortes de mépris au nom de la liberté. Mais quelle est cette liberté ? Celle d’entreprendre en réduisant les autres à l’état d’esclaves ? Eh bien, je n’en veux pas de cette liberté là !

Bien sûr, ce coup de gueule ne sera pas entendu, ni même lu par ceux à qui il est destiné. Je sais bien que de tout ce qui passe sur internet, très peu trouve son chemin. Ce n’est pas grave, il me fallait le dire. Et tant pis pour ceux à qui cela ne plaira pas. Sachez que je n’ai pas pour vous la haine que vous réservez à tous ceux qui ne vous ressemblent pas et, malgré ce que vous en pensez, ne rêvent aucunement de vous ressembler.