Il ne se considérait pas comme un touriste, mais comme un voyageur… Paul Bowles
Nous débarquâmes avec une quantité de bagages telle qu’il fallut une petite armée de porteurs pour s’en charger. (Mémoires d’un nomade – Paul Bowles)
Alors que le touriste se hâte, en général, (…) le voyageur, toujours étranger à ses lieux de séjour successifs, se déplace lentement, sur des périodes de plusieurs années, d’une contrée de la terre à une autre. (Un thé au Sahara – Paul Bowles)
Nous longeâmes la côte en direction du sud dans un chemin de fer à voie étroite qui ne cessait de cahoter.
(Mémoires d’un nomade – Paul Bowles)
Les rêveurs de grands chemins ne se nourrissent de rien, sinon de miettes hasardeuses, tombées du ciel,
d'un livre, de semis de lumière, oubliés dans l'épaisseur de l'encre: de quoi réjouir les cigales et charmer le silence.
[Le colporteur de Christian Bobin]
Dans Le Livre de l’intranquillité, Fernando Pessoa met dans la bouche de son aide-comptable Soares:
“Seule une extrême faiblesse de l’imagination justifie le voyage. Pour voyager, il suffit d’exister.”
“… j’étais content d’avoir son avis, de ne pas aller en Bretagne, parce que c’était malsain pour un esprit déjà porté au rêve.”
Proust, A L’Ombre Des Jeunes Filles en Fleur, Volume 3
Fragments d'un voyage immobile Fernando PESSOA Lisbonne, 1888-1935.
Je ne dors pas. J'entresuis.
Je n'évolue pas : JE VOYAGE.
Il est nécessaire de naviguer, vivre n'est pas nécessaire...
Vivre n'est pas nécessaire : ce qui est nécessaire, c'est créer.
“ La réalité n’a pas besoin de moi.”