Aux côtés de la femme, la nature tient une place tout à fait majeure dans l'œuvre de Rollinat : le premier recueil Dans les brandes est essentiellement composé de poèmes évoquant la nature et la section des « Refuges » est elle aussi traversée de représentations de la nature. Il s'agit dans la plupart de ces évocations de décrire un locus amoenus qui, dans une esthétique clairement romantique voire rousseauiste, promeut la nature au rang d'inspiratrice et de consolatrice. Ainsi, l'envoi de « La Ballade de l'arc-en-ciel » révèle cette atmosphère paisible dans laquelle le poète parvient à être consolé de ses maux :
Ô toi, le cœur sur qui mon cœur s'est appuyé
Dans l'orage du sort qui m'a terrifié,
Quand tu m'es apparue en rêve comme un ange
Devant mes yeux chagrins l'arc-en-ciel a brillé,
Bleu, rouge, indigo, vert, violet, jaune, orange.