L'idée, au départ, était de se lever très tôt pour que la lumière soit belle, un peu mystérieuse. Avec un peu de chance on aurait eu de la brume. Mais c'est dur de se lever tôt le dimanche, alors le soleil était déjà très haut dans le ciel lorsque nous sommes arrivés sur place.
Finn Slough, c'est une petite communauté, à l'origine des finnois, d'où le nom, d'une trentaine de personnes qui vivent dans des maisons flottantes ou sur pilotis, au bout de la route 4, sur les berges de la rivière Fraser. La plupart de ces maisons ont été construites il y a fort longtemps, et n'ont pas été particulièrement bien entretenues. Résultat: ça fait un peu pagaille, il y a bien sûr des bateaux qui n'iraient probablement pas bien loin avant de couler, et quelques maisons plutôt originales, pas mal délabrées, avec beaucoup de caractère:
Il y en a une en particulier qui m'a plu, avec toutes ses décorations de bric et de broc, et surtout, des plaques d'immatriculation:
Et voilà les vieux bateaux, et puis une vieille guimbarde qui ne freine que pour les licornes:
Je sais déjà que j'y retournerai en été, en vélo. Ce sera vert, feuillu, chaud et doux, tellement différent de ce premier souvenir de dimanche matin frisquet de février. La lumière d'été est facile, généreuse, mais celle d'hiver me charme aussi.
L'air frais de l'hiver, ça creuse. Une fois la promenade terminée, nous sommes allés faire un tour à notre resto habituel de Steveston, le Sockeye City, où nous avons résisté à l'appel du Fish & Chips qui y est pourtant si bon. À la place, nous nous sommes fait plaisir avec un bon clam chowder, version Manhattan, à ne pas confondre avec la version New England qui est crémeuse, celle-ci est à base de tomates, vin blanc et bouillon, so yummy.
Si vous voulez connaître toute l'histoire de Finn Slough depuis l'origine, c'est ici.