Ph., G.AdC
QUANDO TI VIDI ACCESA…
Quando ti vidi accesa tra le esigue vampe dei
rosolacci
(la pioggia da poco era scesa — alleviata la terra
alitava nuove fragranze dell’erbe
e dai frutti ancor verdi)
Quando ti scorsi china ridente a guardarmi
con occhi di sole —
E le tue mani s’immersero bianche nel folto del
prato
e mi gettarono fiamme inbrinate* di gocciole fresche.
LORSQUE JE TE VIS ENFLAMMÉE…
Lorsque je te vis enflammée parmi les rares lueurs
des coquelicots
(la pluie depuis peu était tombée — soulagée la terre
soufflait les nouvelles flagrances des herbes
et des fruits encore verts)
Lorsque je t’aperçus penchée riante me regardant
avec des yeux de soleil —
Et tes mains s’immergèrent blanches dans le pré
touffu
et me jetèrent des flammes givrées de gouttelettes
fraîches.
Giorgio Caproni, Poésies choisies, Lucie éditions, Nîmes, décembre 2010, pp. 14-15. Édition bilingue. Poèmes choisis et traduits par Frédérique Malaval.
* Note d’AP : je traduirais volontiers ce néologisme de Giorgio Caproni (littéralement « engivrées ») par emperlées.
GIORGIO CAPRONI
Image, G.AdC
■ Giorgio Caproni
sur Terres de femmes ▼
→ 7 janvier 1912 | Naissance de Giorgio Caproni (notice bio-bibliographique)
■ Voir aussi ▼
→ (sur le site des éditions Verdier) une page consacrée à Giorgio Caproni
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