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Louise Labé

Publié le 07 mars 2011 par Lauravanelcoytte

Pierre Charly, apprenti cordier (peut-être d'origine italienne), né aux alentours de 1470, illettré au point de ne pas savoir signer, épouse Guillermette Decuchermois, sans doute âgée ; celle-ci est veuve depuis 1489 de Jacques Humbert, dit Labé (ou L'Abbé [forme la plus ancienne], l'Abé, Labbé, Labbyt), cordier installé rue de l'Arbre sec. Pierre reprend le surnom de Labé, qui est attaché au fonds. Il s'agit d'une raison sociale, et c'est bien ainsi que Louise l'utilisera, comme nom de plume.


Mort de Guillermette. Pierre Charly est alors propriétaire d'un atelier, d'une maison de trois étages et d'un vaste jardin sis rue de l'Arbre sec. Le couple ne semble pas avoir eu d'enfants.

1515

Pierre Charly épouse en seconde noces Étiennette (ou Estienne) Roybet, veuve Deschamps (alias Compagnon). Il en hérite une propriété, La Gella (« une maison tinailler, colombier, vignes, appelé de la Gela, contenant en vigne XX fosserés », Louise aimera cette propriété et c'est là que sera le jardin décrit par l'auteur des Louenges, mais ce sont ses frères qui en hériteront, de par la volonté de sa mère), et de deux maisons, l'une « tirant de saincte catherine à la porte Saint-Marcel », l'autre « joste le grand chemin de saint-Vincent à la croix Benoiste Gaignet ». La famille possède également une maison dans la « ruette tendant de l'Arbre Sec en rue Pizay », une autre dans la rue de l'Arbre sec et une demeure à Saint-Jean de Thurigneu.

Premiers écrits de Clément Marot.
Naissance de Jean Goujon, sculpteur.
Avènement de François Ier.
Bataille de Marignan.
Léonard de Vinci vient résider en France.

1519

Cortès au Mexique

1520

Lyon se veut la « Florence française ».

Naissance de Pernette du Guillet.
Entrevue du Camp du Drap d'or entre François Ier et Henri VIII.
Luther est condamné pour hérésie.
La Sorbonne veut interdire l'étude du grec.

1521

Probable séjour d'Érasme à Lyon.
Tour du monde de Magellan
Excommunication de Luther
Guillaume Budé dirige la Bibliothèque Royale.

1523-1524

Mort d'Étiennette, âgée au plus de 45 ans. Le couple a eu plusieurs enfants : Barthélémy, François, Mathieu, Claudine (religieuse ?) et très probablement Louise.

1520-1524

Naissance de Louise Labé, rue de L'Arbre-sec, au domaine de la Gella [le plus probable], ou à Parcieux-en-Dombes [sans doute pas], où la famille de sa mère avait une propriété, (à l'entour du domaine de la Grange blanche ?).
Certains auteurs reculent sa date de naissance jusqu'en 1515, d'autres l'avancent à 1526. Si elle est née en 1524 ou avant elle est très probablement la fille d'Étiennette ; dans le cas contraire sa mère serait Antoinette [ce n'est sûrement pas le cas].

Traduction française de L'Éloge de la Folie d'Érasme

1524

Naissance de Joachim du Bellay
Début de la construction du château de Chambord

1525

Pierre Charly épouse Antoinette Taillard, la [probablement jeune] fille d'un boucher (qui jouissaient d'une position sociale supérieure à celle des cordiers), qu'il semble avoir beaucoup aimée. Le couple aura deux enfants, Jeanne et Pierre II Charly, qui héritera du surnom de son père, Labé. Antoinette dictera son testament et mourra en 1571.

Naissance de Pierre de Ronsard.
Bataille de Pavie et captivité de François Ier.

1528

Mort de Machiavel.
Publication d'un traduction en latin des Dialogues de Lucien de Samosate (Louise s'en inspirera pour le Débat de Folie et d'Amour.)

1529

La grande Rebeyne, révolte des pauvres de Lyon (29 avril).
Naissance de Brueghel.
Paix des Dames à Cambrai.

1530

Entrée des enfants de François Ier à Lyon.
Création du Collège des lecteurs royaux (futur Collège de France).
Confession d'Augsbourg.

1531

Première édition des Triomphes de Pétrarque en français

1532

Rabelais attaché comme médecin à l'Hôtel-Dieu.
Naissance d'Étienne Jodelle
Clément Marot : L'Adolescence Clémentine.
L'Arioste : Le Roland Furieux .

1532 ou 1533

Possible date de naissance de Clémence, fille de Claude de Bourges, seigneur de Villeurbanne, Lieutenant Général du Piémont, contrôleur des finances ; poétesse et musicienne, elle sera l'amie de Louise. Ses vers sont perdus.
Publication du Pantagruel de Rabelais chez Claude Nourry
Publication des Oeuvres Toscanes, un recueil d'élégies latines de Luigi Alamanni.

1533

En tant que « maître des métiers », Pierre Charly est un des quarante fondateurs de l'Aumône générale de Lyon. Il est également membre de la Confrérie du Saint-Esprit. Il contribue aussi à la création du Collège de la Trinité, où furent mis en application les grands principes de la pédagogie humaniste.

Pseudo-découverte d'un prétendu tombeau de Laure de Noves en Avignon par Maurice Scève.
Naissance de Montaigne.
Mort de L'Arioste.
Publication du Platon de Marsile Ficin.
Mariage du futur Henri II avec Catherine de Médicis.
Prise de Cuzco par Pizarro.

1534

L'éducation de Louise semble avoir été particulièrement soignée, à l'italienne, peut-être par un précepteur [Antoine Fumée ?, ce dernier fut en tout cas son maître à un moment donné.], peut-être au couvent de La Déserte dans le quartier de La Gella. [Est-ce là qu'elle rencontra Clémence de Bourges et l'érudit Jean de Vauzelles ?] Elle apprit à lire et à écrire, le latin, l'italien  peut-être l'espagnol, mais ni le grec ni l'allemand ; l'art de broder ; probablement l'escrime et l'équitation avec ses frères François et Mathieu, respectivement maître d'armes et cavalier/conducteur d'attelage. [Il est possible qu'elle ait plus tard participé à des tournois à Lyon.] Ce n'est sans doute qu'à partir de 16 ans qu'elle commença l'apprentissage de la musique.

Rabelais publie Gargantua.
Fondation de la Compagnie de Jésus par Ignace de Loyola.
Affaire des Placards : des affiches critiquant la Messe sont apposées jusque sur la porte des appartements du Roi à Amboise ; il s'agit d'une provocation des milieux catholiques extrémistes, mais les humanistes doivent être très prudents ou s'éloigner.

1535

Rabelais renvoyé de l'Hôtel-Dieu pour avoir quitté deux fois son poste sans avoir demandé de congé.
Genève adopte la religion réformée

1536

Louise fait la connaissance de Marot dans le salon de Guillaume Scève, le frère de Maurice. Possible liaison entre eux, ou du moins amour de Marot envers la Belle Cordière.

Confirmation royale des privilèges aux foires de Lyon.
Autorisation à Turquet et Naris d'établir à Lyon une fabrique de draps de soie.

Mort d'Érasme.
François Ier à Tournon.

1538

Édition de l'Adolescence clémentine par Étienne Dolet. Ce dernier ne respecte pas les demandes de Marot, qui se brouille avec lui.
Publication du Dictionnaire latin-françois de Robert Estienne

1539

Grève (« tric ») des imprimeurs de Lyon.
Publication des Œuvres de Marot.
Édit de Villers-Cotterêts.

1540

Mort de Guillaume Budé.

1541

Louise revoit Marot lors d'un des passages de ce dernier à Lyon.

Mort de Jean Clouet.
Naissance du Greco.
Contrat d'édition entre Michel Servet et quatre libraires pour une Bible en six volumes.
Calvin s'installe à Genève

1542

Selon un biographe contemporain (Guillaume Aubert ?), Louise aurait repoussé l'amour d'un vieux « poète romain » qui s'en alla mourir en Espagne [Luigi Alamanni ? Marot ?], et serait tombé amoureuse d'un « homme de guerre ». Certains auteurs identifient ce dernier avec le dauphin (futur Henri II), qui traverse Lyon pour aller assiéger Perpignan, ou [et c'est évidemment plus probable] avec un gentilhomme de la suite royale.
Selon une légende, Louise aurait pris part, en habits masculins, au siège de Perpignan sous le nom de « capitaine Loys ».

Publication de La Parfaicte Amye d'Antoine Héroët ; mais le texte est écrit depuis 1536.
Premiers vers de Ronsard

1543

Pierre Charly, malade depuis un an, fait son testament (15 août).
Barthélémy est mort à cette date.

Mort de Copernic et parution de son De Revolutionibus orbium coelestium.

1544

Mort de Clément Marot.
Publication de la Délie de Maurice Scève

1543-1545

Louise Labé épouse Ennemond Perrin, artisan cordier d'au moins vingt-cinq ans son aîné. Elle va habiter dans la demeure de ce dernier, une « maison haulte et basse en la rue Confort, de costé de vent et un gardin dernier joignant au tennement Nostre Dame de Confort, la ruelle, entre deux, devers soir et la maison de Claude Barbarin et Loys Teynet, troilleur devers matin », qu'il a héritée de son père en 1515 ; elle donne sur la rue Notre-Dame de Confort (actuelle rue Paufique, au 28) entre la rue Bellecordière (tracé de l'actuelle rue de la République) et la rue de Bourgchanain (actuelle rue Bellecordière). elle a été détruite au XVIIe siècle et une autre a été construite sur l'emplacement.

Publication d'une traduction des Azolains de Bembo en français (Louise en sera influencée pour le Débat de Folie et d'Amour).
Traité de Crépy (fin de la guerre avec Charles Quint).

1545

Louise tient salon littéraire, comme avant elle Jean de Vauzelles, Guillaume et Maurice Scève et Pernette du Guillet. Participeront à son salon

  • les écrivains et intellectuels lyonnais
    • Maurice Scève
    • Claude de Taillemont
    • Guillaume Aubert
    • Antoine du Moulin
    • Antoine Fumée
  • trois futurs membres de La Pléiade
    • Jacques Peletier du Mans
    • Jean-Antoine de Baïf
    • dont un Lyonnais, Pontus de Tyard
  • tous les humanistes et artistes de passage à Lyon, par exemple
    • Olivier de Magny
    • Pierre Woériot
    • Luigi Francesco Alamanni
  • des avocats, de riches Italiens, des savants et érudits, des capitaines, au moins un prêtre, etc.

Mort de Pernette du Guillet et publication posthume des Rymes.
Massacre des Vaudois du Lubéron.
Début du concile de Trente.

1546

Première édition du Tiers Livre de Rabelais
Publication du De Amore de Marsile Ficin (Louise connaissait ce texte).
Mort de Luther. Étienne Dolet pendu et brûlé place Maubert.
Début de la reconstruction du Louvre

1547

Première attaque contre Louise Labé, par Philibert de Vienne.
C'est à peu près à cette époque que Louise assiste à une représentation de La Calendria, commedia du cardinal Dovizi da Bibbiena, qui l'inspirera pour un passage du Débat de Folie et d'Amour.

Mort de François Ier, avènement de Henri II.
Mort de Henri VIII d'Angleterre.
Rencontre entre Ronsard et du Bellay.
Marguerite de Navarre  : Poésies.

1548

Début probable de la composition du Débat de Folie et d'Amour.
Louise prit-elle part aux tournois qui ont lieu lors de l'entrée solennelle de Henri II ? Il ne reste aucune trace de cette supposée participation.

Entrée solennelle d'Henri II et de Catherine de Médicis à Lyon (23 septembre) ; Maurice Scève, échevin, est chargé d'établir le programme ; François Charly y participe en tant que maître d'armes, son père a fourni les cordages des navires avec lesquels on représenta une bataille navale.
Publication de l'Art poétique de Thomas Sébillet (marotique, d'où une vive réaction des poètes qui vont constituer la Pléiade).
Soulèvement protestant en Guyenne.
Henri II crée la Chambre ardente pour réprimer l'« hérésie » protestante.

1549

Défense et Illustration de la Langue Française de du Bellay, manifeste de la Brigade.
Mort de Marguerite de Navarre.

1550

Publication des quatre premiers livres d'Odes de Ronsard et de l'édition définitive de L'Olive de du Bellay.
Bernard Palissy perfectionne les techniques de la céramique

1551

Louise Labé et son mari achètent une maison avec jardin, mitoyenne à celle qu'ils possèdent déjà .

Édit qui punit de mort les « hérétiques » (comprendre « protestants ») pris en flagrant délit de pratiquer leur culte.
Probable présence de Jodelle à Lyon

1552

Louise commencerait à écrire ses sonnets. Rumeurs à propos des moeurs légères de Louise lors d'un procès à Genève.

Publication des Amours de Ronsard et du Cinquième livre des Odes.
Édition du Quart Livre de Rabelais à Paris, puis à Lyon.
Henri II déclare la guerre à l'Espagne.

1548-1553

Mort de Pierre Charly, qui venait d'acheter un peu de propriété à Vaux-en Velin. Apparemment seuls trois de ses enfants sont encore vivants : Louise, Jeanne et François, qui devient chef de famille et fait un procès à Antoinette Taillard à propos du testament. Cette dispute, à laquelle il sera mis fin en 1558 a sans doute profondément divisé la famille. Il semble que François, oisif et doué pour le maniement des armes, ait méprisé le métier de son père et vécu, au-delà de ses moyens, d'expédients (vente de son héritage par petits morceaux, emprunts).

1553

Possible (?) liaison de Louise avec Olivier de Magny.
Date probable de la composition des première et troisième élégies.

Le 16 mai, cinq étudiants languedociens protestants sont brûlés.
Michel Servet brûlé vif comme hérétique par Calvin à Genève.
Publication des 102 sonnets d'Olivier de Magny adressés à la « Castianire », souvent identifiée à Louise Labé ; ils sont précédés d'un sonnet souvent attribué à Louise.
Une élégie de Ronsard à Jean de la Péruse nomme les sept poètes de la Pléiade.
Jodelle écrit la Cléopatre captive
Mort de Rabelais.
Naissance d'Henri IV.

1554

Date probable de la composition de la deuxième élégie.
Mort de Mathieu (assassiné ? accident ?) ?

Olivier de Magny séjourne à Lyon. Jacques Peletier du Mans et Pierre Woériot y arrivent également.
Publication du Lazarillo de Tormes, roman picaresque espagnol qui circulait depuis déjà quelque temps dans toute l'Europe et qui est sans doute une des influences de Louise pour le Débat, dans la mesure où il a mis à la mode les histoires d'aveugle : le jeune mendiant éponyme doit se battre pour se libérer de son maître, un aveugle très cruel.

1555

Portrait de Louise par Pierre Woériot (page d'accueil de ce site).
13 mars (1554 ancien style) : Louise demande au roi le privilège d'édition pour la publication de ses œuvres Celui qu'elle obtient et qui est reproduit dans les Evvres fait allusion à des « Odes et Epistres » aujourd'hui perdues.
24 juillet : Louise adresse son Épître dédicatoire à son amie Clémence de Bourges.
12 août : L'imprimeur lyonnais Jean de Tournes fait paraître les Evvres de Louise Labé avec qui une légende veut qu'il ait eu des relations intimes. Jacques Peletier du Mans a veillé, aux côtés de l'imprimeur, à la correction des épreuves. Cette première édition aura deux tirages. Notons que les textes semblent avoir circulé longtemps avant d'être imprimés.

Publication de la Continuation des Amours de Ronsard et des Centuries de Nostradamus, chez Macé Bonhomme.
Olivier de Magny en Italie (Rome, Venise, Ferrare).
Siège de Metz par Charles Quint.
Paix d'Augsbourg : les deux religions sont autorisées en Allemagne.
Naissance de Malherbe.
Expédition de Villegagnon au Brésil

1556

Seconde édition revue et corrigée (orthographe) des Œuvres de Louise Labé chez Jean de Tournes
Troisième édition, signée Jean de Tournes, mais sans doute abusive.
Quatrième édition des Œuvres, à Rouen (où Thomas Fortin avait des affaires) par Jan Garou.

Jeanne est mort à cette date.

Abdication de Charles Quint.
Avènement de Philippe II.

1557

Diffusion d'une chanson anonyme scandaleuse critiquant les mœurs de Louise [sans doute composée antérieurement].
Louise achète à Massieux, près de Parcieux un pré, une vigne et quelques lopins de terre.

Imposition royale à tous les notables et marchands lyonnais.
Jacques Peletier du Mans quitte Lyon.
Publication des Soupirs d'Olivier de Magny.
Robert Estienne, Traicté de grammaire française

Entre janvier 1555 et septembre 1557

Mort d'Ennemond Perrin

1558

Fin du procès entre François Charly et Antoinette Taillard.
Pierre II est mort à cette date.

Publication des Regrets et des Antiquités de Rome de du Bellay.
Prise de Calais par François de Guise
Mort de Charles Quint.
Début du règne d'Élisabeth Ire d'Angleterre.

1559

Ode d'Olivier de Magny A Sire Aymon (= Ennemond), où il s'attaque à Louise tout en reprochant à son mari sa complaisance. Elle a sans doute été composée avant 1557.

Publication de l'Heptaméron de Marguerite de Navarre et de l'Institution chrétienne de Calvin.
Jacques Amyot, traduction des Vies des Hommes illustres de Plutarque
Mort accidentelle de Henri II lors d'un tournoi et avènement de François II.
Paix de Cateau-Cambrésis, entre la France, l'Espagne, l'Angleterre et l'Allemagne.

1560

Louise acquiert d'autres terres à Parcieux.

Mort de du Bellay.
Marie Stuart reine de France.
Conjuration d'Amboise
Mort de François II et avènement de Charles IX.
Régence de Catherine de Médicis.
États Généraux d'Orléans.

1561

Au cours de l'émeute catholique de la Fête-Dieu, Barthélémy Aneau est assassiné.
Mort probable d'Olivier de Magny.
Marie Stuart retourne en Écosse.

1562

Louise acquiert une seconde vigne à Parcieux.
Le beau-père et certains cousins de Louise se convertissent au protestantisme ; elle restera catholique mais proche, semble-t-il, du catholicisme critique d'un Érasme.

Mort de Clémence de Bourges ? D'après les contemporains, elle serait morte de chagrin à la suite de la mort de son fiancé, Jean du Peyrat, au siège de Beaurepaire, un épisode des guerres de religion.
Mort de Maurice Scève.
Les protestants conduits par le baron des Adrets s'emparent de Lyon le 30 avril (violentes émeutes et destructions).
Publication de L'Isle sonnante de Rabelais et des Discours sur les Misères de ce temps de Ronsard.
Début de la première guerre de religion.

1563

Assassinat de François de Lorraine, duc de Guise.
Paix d'Amboise (Fin de al première guerre de religion : le culte protestant est autorisé à titre privé et dans une seule ville par circonscription administrative).
Charles IX est proclamé majeur.
Fin du Concile de Trente.

1564

Peste à Lyon.
Publication du Cinquiesme Livre de Rabelais [?].
Mort de Calvin et de Michel Ange

1565

Malade, Louise se retire à Parcieux, ou chez son ami Thomas Fortin, banquier (ou marchand, ou avocat) d'origine florentine (né en 1513, établi à Lyon depuis 1551). elle y dicte son testament le 28 avril, et y nomme Thomas Fortin administrateur de ses biens après sa mort.
François, son frère, n'est plus en vie à cette date.

1566

Décès de Louise avant le 15 février à Parcieux. Elle y est enterrée.
« Le vendredi, 30 août 1566, Claude de Bourg, tailleur de pierres de Bourg-en-Bresse, demeurant à Lyon, confesse avoir reçu du sieur Thomas Fourtin, présent, la somme de douze livres deux sols t[ournois], pour avoir taillé une pierre de tombeaux et sur icelle fait les écriteaux et armes de la feue dame Loyse Charly »

5 janvier 1616

« Le roi fait jouer une comédie françoise De la Folie et de l'Amour aveugle. Il va en la salle de la comédie » (Jean Heroard). Il s'agit très probablement d'une adaptation du Débat de Folie et d'Amour, voire du Débat lui-même.

1757

L'écrivain Pernetti (1696-1772) affirme que Louise aurait écrit des poèmes en latin, et qu'il les aurait eus entre les mains ; ils n'ont jamais été retrouvés.

1762

Cinquième (!) édition des Œuvres chez Duplain à Lyon.

1764

« La plus belle fable des Grecs est celle de Psyché. La plus plaisante fut celle de la matrone d'Éphèse.
La plus jolie parmi les modernes fut celle de la Folie, qui, ayant, crevé les yeux à l'Amour, est condamnée à lui servir de guide (43).
Note 43 : Débat de folie et d'amour, par Louise Labé. »

Voltaire, Dictionnaire philosophique, article « Fables »

1790 D'après l'Almanach de Lyon, le portrait de Louise orne le drapeau d'un des vingt-huit bataillons de la Garde nationale française, le XIXe, dit « de la Belle Cordière », celui de la rue Confort (où était sa maison) : « Louise Charly, femme d'un cordier, fit, en 1550, un poème sur la liberté. Sa beauté et sa science ont fourni l'emblème suivant : la Belle Cordière est vêtue simplement, assise sur un lion ; une guirlande de fleurs lui descend de l'épaule gauche au côté droit ; de la main droite, elle tient une pique entrelacée de lis et surmontée du chapeau de Guillaume Tell, restaurateur de la liberté helvétique ; est encore adapté à ladite pique un ruban sur lequel est cette légende : Tu prédis nos desseins, Charly, Belle Cordière, car pour briser nos fers, tu volas la première... de l'autre côté du ruban est : Belle Cordière, ton espoir n'était pas vain. Audit drapeau est le panache des trois couleurs. De la main gauche elle tient son poème sur la liberté française qui est appuyée sur un globe terrestre. Le lion tient sous une de ses pattes le livre de la constitution ; à côté est l'autel de la patrie où brûle le feu du patriotisme ; de l'autre est une plante d'olivier, signe de la paix ; et de l'autre un laurier, signe de la gloire ; des livres en désordre à ses pieds, qui désignent la science. »

1966

Les textes de Louise Labé font leur entrée dans les manuels scolaires (Chassang & Senninger) à peu près au moment où les élèves commencent à ne plus en comprendre la langue.

http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/lettres/louise/lyon/biola...


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