Magazine Journal intime

Entretien avec un félin docteur ...

Publié le 08 mars 2011 par Wawaa


Ils n'en parleront pas au journal de 13h00 et c'est un tort car c'est fort intéressant et je suis sûre que le monde entier serait très heureux de savoir tout ce qui se passer dans certains cabinets médicaux.


Donc voilà, après 5 mois de galère avec ce bras droit qui n'en fait qu'à sa tête et n'écoute pas la mienne, je ne vais pas forcément mieux, mais on a enfin trouvé un anti-inflammatoire qui me soulage sans trop m'ensuquer et sans trop me tenir éveillée pendant 72h d'affilée sans montrer un seul signe de fatigue. Il y a que je ne peux toujours pas porter du lourd, ça réveille copieusement la douleur et je ne peux pas conduire avec ce traitement qui a une très mauvaise influence sur la perception des éléments, l'éveil et tout ça. Enfin bref, je le prends par période histoire de ne pas aussi m'offrir le luxe d'un ulcère à l'estomac et d'autres effets secondaires indésirables.


J'ai revu le docteur Miaou donc, il y a peu et ça a été un gros fiasco. Un moment absolument inoubliable. Un moment ridicule. Un moment où je me suis dit "Mais pourquoi MOI ?". C'était donc le 23 Février à 17h15 ...et j'attendais dans cette petite salle d'attente pleine de gens. Des fausses blondes, des grands secs, des minces, des gros, des vieux. La plupart avait un téléphone collé dans la main à regarder leur message, facebook ... alors qu'il y avait au moins 10 affiches sur les murs disant "Veuillez éteindre vos téléphones portables , merci". C'est que juste à côté il y a une salle de radiologie. Mais je crois qu'ils  sont tellement absorbés par leur petit écran qu'ils ne voient pas les affiches même en gros caractères rouges et clignotantes. C'était assez marrant de les observer et de me dire qu'ils devaient tous avoir mal au cou à force d'être penchés sur leur écran.


Un vieux monsieur commençait à s'impatienter. Parce que ça faisait une heure qu'il attendait. J'ai pas osé lui dire que chez certains docteurs même avec rendez-vous, parfois faut attendre 4h, parce que finalement , dans le monde médical, rien n'est prévisible à la minute près...Il a commencé à raconté sa vie à toute la salle et sa femme plus impatience que lui voulait aller directement chercher leur docteur pour lui demander pourquoi ce retard ... Il la retenait dès qu'elle se levait en lui attrappant le manteau et lui disant "heeey reste ici toi !". Ils étaient marrants.


Je me suis mise à regarder les chaussures des gens. Des mocassins, des bottes, des baskets, des souliers, des escarpins. J'écrivais mes prochains articles pour d'autres blogs sur un bloc. J'adore comme les gens me regardaient. Ils devaient surement se demander ce que je pouvais bien écrire. Un roman ? Des révisions pour les cours ? Une liste de course ? Juste des billets de blog. Si certain son accroc à leur téléphone, moi je suis accroc à mes blogs. J'avoue. J'ai osé l'ouverture d'un Elle ou d'un Marie-Claire. Tu te demandes à quoi servent ces bouquins à part faire de la pub et de la pub et de la pub, on dirait la télé tiens.


"Mlle L." Hé mais c'est moi ça ! Ma mère qui m'accompagnait, parce qu'elle voulait voir la tronche du docteur Ronron, s'est levé avec moi et nous voilà amenées dans un cabinet douteux. Je dis douteux parce que le papier sur la table de consultation n'avait pas été changé, sur un meuble il y avait un bol avec du sang , une seringue utilisé, un petit bocal ouvert et des cotons ensanglantés. J'avais pas envie de rester. C'était un peu comme un présage.
Docteur Whiskas ramène ses fesses, sort mon dossier et ne se souvient de rien parce qu'il a quasi jamais rien noté. Il me pose les mêmes questions qu'aux deux précédents rendez-vous, ça m'agace un peu mais je réponds. La dernière fois il avait décrété que j'avais bien une hernie discale qui me pourrissait le bras droit en C6-C7... Au début de cette consultation pour lui, c'était sûr, c'était ça à la description de mes symptômes. Nous parlons de l'infiltration et je lui explique que ça n'a pas marché , hélas. Il note échec sur son papier et prend tout mon dossier médical en main et tombe sur la lettre de la médecine du travail à son attention que je voulais pas lui donner de suite. Il la lit et là changement de ton. Il m'ausculte brièvement, me fait des tests de force que même un enfant de 6 mois aurait réussi. Et d'un coup, je n'ai plus rien. Plus d'hernie, presque je simule.


La lettre de la médecine du travail lui demandait son avis sur ma pathologie... Il l'a dicté devant nous dans son dictaphone. Comme dit ma mère "il a fait beaucoup d'omelettes". Et "euh" par-ci et "euh" par là ...et "euh" et "euh". Pour résumer, il a fait que m'agresser entre ses bribes d'enregistrement et a dit en gros "elle a mal, mais elle a rien, elle peut travailler, mais elle peut pas travailler". Alors que moi, je ne lui ai pas demander de défendre MA CAUSE, je n'ai RIEN demandé, il a pris la lettre, il pouvait dire ce qu'il voulait. Et me soigner ? Apparemment il n'en était plus question.


Pourquoi m'avoir fait une infiltration auparavant alors ? Pourquoi m'avoir dit que ça ne marcherait surement pas et qu'il faudrait une infiltration scannoguidée ? Pourquoi tout à coup je n'ai plus rien ? La médecine du travail , ça fait si peur que ça ?
 Si j'avais eu une boîte de ronron je l'aurais bien étouffé avec.
Bref, changement de ton, changement totale d'humeur, et moi j'avais toujours mal...Résultat, retour case départ. Il a très vite quitté le cabinet en disant, au revoir et bonne continuation. Il n'était donc plus question de revenir.


Comment peut-on qualifier ça ? Abandon délibéré de patient ? Une non assistance à personne abimée ? Est-ce en concordance avec l'éthique  médicale ?


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