Mes puddings, après le temps de la gastro, vient le temps de la rhino. Je suis dans un état proche de l'Arkansas, de nouveau en train de pondre des huîtres par le nez et de retenir ma tête d'exploser. L'hiver, c'est long, surtout vers la fin, au printemps. Car je suis en plein spleen de printemps, mes olives fourrées. Tu te demandes parfois à quoi sert toute cette blogosphère ? Figure-toi que moi aussi. D'ailleurs, tu le sais, à force de me voir tergiverser, traîner, lambiner, disparaître, revenir, me plaindre, hésiter et finalement revenir, plus fort que jamais et pour au moins deux jours. Mais là, je ne sais pas trop comment faire pour relancer la machine. Tenir un blog, c'est relou, tu sais : tu t'étales aux yeux de tous sur le ouèbe, coincé dans ton propre délire égocentrique, et parfois tu reviens regarder, plusieurs heures après, si quelqu'un t'a liké, partagé sur Fessebouc, touitté, et là : rien. Je te jure, si même les posts sur Lady Gaga ne te font plus bander, on va avoir un problème dans notre vie de couple, lectorat...
La vie est
Bon, et si on passait à la pop-pouffe du mois ?
"Quoi ? Là, comme ça, à froid ?
Tu sais que tu es incroyablement misogyne ? Tu ne parles que de chanteuses de merde, sur ton bloug. Et seulement pour dire qu'elles font de la merde. C'est très vilain."
J'ai envie de te répondre que tu te fourvoies lourdement.
On a déjà causé de J-Lo, ici. Comment elle s'est ringardisée en moins de six mois alors qu'elle était la reine du pétrole, comment elle s'est enfoncée en se mariant avec un ringard et en pondant deux gamins, et comment elle galère depuis bientôt deux ans à faire sortir son nouvel album... Bref, c'est plus vraiment la it-girl de l'année, la Jenny. Limite on a moins pitié de Cindy Sander que d'elle. M'enfin faut pas déconner non plus.
L'argument de vente de Jennifer Lopez en 2001 (sa voix, bien sûr)
Et donc, maintenant qu'on est en 2011 et que ça fait genre 8 bonnes années qu'elle est out, Jennifer tente un peu, apparemment, de nous faire une Alizée.
...
Mais si, tu sais, comme Alizée en 2010 : je suis tellement ringarde que je vais tenter un come-back un peu décalé, loin de l'image qui a fait mon succès, parce que sur un malentendu ça peut passer. Alizée avait abandonné les sucreries pour lolita au profit d'une pop indé planante; J-Lo abandonne la latino-dance pour faire de la dance tout court. Bon, c'est moins spectaculaire, comme transformation, hein. D'autant que, bon, elle reste dans son jus, en remixant un vieux tube exotique de l'été et en faisant appel à un bad boy hip-hop contemporain en featuring, comme dans le bon vieux temps. Enfin, faute de rappeur, elle a débauché le lamentable Pitbull, dont la longévité de carrière depuis la boule puante auditive qui lui a servi de premier tube m'échappe totalement, je dois dire.
L'argument de vente de Jennifer Lopez en 2011 (les injections réussies de botox)
Bref, on peut faire la fine bouche, mais ça fait plaisir de penser que l'ex bomba latina a le potentiel pour revenir (9ème au Billboard Hot 100 cette semaine), et qu'elle pourrait finalement dépoussiérer l'image de la chanteuse pop à l'ancienne. Tu sais, celle qui n'était pas juste une slut, mais qui avait aussi une attitude hautaine et lointaine de STAR. Ces icônes déchues sont aujourd'hui totalement ringardisées par les sympatoches-compatissantes-prévenantes-trash-gay-friendly chanteuses des années 2010, mais quelque part, cet âge d'or perdu avait aussi son charme...
Ce qui est sûr, c'est que J-Lo reste, à bientôt 42 ans, une bombe. Et que si on la remet correctement sur les rails des smash hits, elle pourrait bien nous faire oublier très vite sa traversée du désert et son guest-starring un peu désespéré dans American Idol (sérieux, est-ce que cette émission a relancée la carrière de Paula Abdul, en vrai ?)...